Extrait du site HISTORIA pour Jean GABIN (mais peut-être se trompent-ils, je ne sais pas...)
*** Au début de l'année 1941, il quitte la France occupée pour les Etats-Unis. Mais fuyant l'atmosphère factice, selon lui, de Hollywood, il séjourne à New York. C'est là qu'il rencontre Marlène Dietrich avec laquelle il aura une liaison passionnée. Fin 1942, il prend contact avec l'antenne de propagande gaulliste à New York et il reçoit l'ordre à la mi-avril d'embarquer à Norfolk, en Virginie. Il est nommé officier d'armes à bord de l'escorteur Elorn, chargé de convoyer des pétroliers à travers l'Atlantique jusqu'à Alger. « Je ne me sentais pas du tout l'âme d'un héros, si j'avais dû rester aux Etats-Unis le restant de ma vie, je crois que j'aurais crevé d'ennui, alors crever pour crever, j'avais choisi. » Au sud des Açores, des sous-marins allemands attaquent. La défense du convoi est efficace et l'ennemi disparaît. Après le détroit de Gibraltar, une escadrille de la Luftwaffe bombarde les navires par vagues successives. Gabin commande une des batteries antiaériennes. « J'avais le "kibour" qui gigotait tout seul sur ma tête tellement je claquais des dents », raconte-t-il. Lorsqu'il débarque à Alger au printemps de 1943, la ville où il avait tourné Pépé le Moko a bien changé, elle grouille de politiciens français. Le ministre de la Marine de De Gaulle, Louis Jacquinot, lui propose de l'affecter au centre artistique de propagande de la France libre que Jean Nohain est en train de monter à Alger. « Si on ne peut pas me donner une vraie affectation, réplique Gabin, je repars sur l' Elorn. » « Ne me dites pas qu'à votre âge vous avez encore envie de jouer les héros ? » s'étonne le ministre. « Je veux pas non plus jouer les guignols à l'arrière », répond l'acteur, qui est affecté comme instructeur au centre Sirocco, l'école des fusiliers marins.
Il doit attendre l'automne 1944 pour rejoindre en Lorraine la 2e DB où il est incorporé au 2e peloton du 2e escadron que commande l'enseigne de vaisseau Dan Gélinet. Chef du tank Souffleur II, il participe aux combats autour de Colmar puis fonce sur Berchtesgaden. Le 5 mai, les officiers, accompagnant le général Leclerc, montent au Berghof, le repère de Hitler. Sur la demande de Gélinet, Gabin est avec eux. Quelques jours plus tard, pour la venue du général de Gaulle, toute la division Leclerc est rassemblée. A la tête de son tank, anonyme, Gabin entend soudain appeler « Jean ! Jean ! » Il découvre, courant au milieu des chars, la silhouette fragile de Marlène Dietrich...***
Mais ailleurs, on lit ceci... un peu différent:
*** Jean Gabin - Le patriote
Le 25 août 44, Jean Gabin crapahute quelque part en Bretagne, au sein du régiment blindé des fusiliers marins… En route vers l’Est. Il s’est engagé en février 43 dans les Forces françaises libres. D’abord instructeur à Alger, le belle gueule a voulu combattre. Il se distingue à Royan et Colmar. Le 14juillet 45, il pouvait retarder sa démobilisation et défiler sur les Champs-Elysées avec sa division. Il préfère redevenir un civil et assister à la parade depuis sa chambre d’hôtel. ***
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et pour Jean MARAIS,
Lire:
*** Jean Marais (1913-1998) Il était la bête noire de la Presse de la collaboration, à tel point que la BBC diffusera le message suivant : Courage Jean Marais, nous arrivons ! En septembre 44, Marais s'engage dans la 2ème DB de Leclerc. Il participe à la Campagne d'Alsace et sera décoré de la Croix de Guerre.***
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et aussi:
*** Jean Cocteau assiste à la prise de l’Hôtel de Ville le 24 août (44). Le 26, il observe depuis une fenêtre du Crillon le défilé emmené par de Gaulle, lorsque qu’une fusillade éclate. Il prétend avoir eu la cigarette «coupée en deux». Son compagnon, Jean Marais, s’engage le 7 septembre dans la 2e DB de Leclerc.***
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et aussi, pour Jean MARAIS:
*** Arrive la guerre et ses mythologies parfois fragiles. On se souvient de Marais cassant la gueule au collabo Alain Laubreaux, critique théâtral de Je suis partout, qui attaquait violemment Cocteau. On oublie qu’il fallut l’intervention de l’auteur de Thomas l’Imposteur auprès de son ami le sculpteur Arno Brecker, chantre du régime hitlérien, pour éviter le pire à Marais. Marais raconta aussi que la Résistance ne voulut pas de lui, à cause de son goût pour les garçons, et parce qu’il ne savait pas tenir sa langue. Il n’empêche que ce ne sera que dans les derniers jours de la guerre que le comédien rejoindra précipitamment la 2e DB, révulsé par l’épuration et inquiet pour son propre sort.***
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Cordialement, Frédérique |