Dans l'intro à son essai (im)pertinent D'où vient Adolf Hitler - Tentative de démythification, Lionel Richard rappelle qu'il existe en France une forme d'hitlérophilie - c'est le terme exact qu'il emploie - unique en Europe qui suscite un malaise certain et étonne les chercheurs étrangers.
Voici la présentation de son livre dont le sous-titre est important :
Adolf Hitler n'est pas plus issu des chaudrons de l'enfer que d'une généalogie fantasmagorique. Il n'a pas non plus été initié à quelque religion du mal. Il n'est pas né de Satan et ni ses parents ni les écoles qu'il a fréquentées ne l'ont poussé à la destruction de ceux qui pouvaient entraver son action. À l'issue de la Grande Guerre, nourri de préjugés et de haine, il ressent la défaite de l'Allemagne comme une humiliation. Ce n'est pas toute l'Allemagne qui est alors tenté de s'identifier à lui. Pas tous les Allemands.
Il rassemble un réseau de forces sociales représentant des intérêts, des privilèges, des avantages particuliers. S'y joignent tous ceux qui sont entraînés dans ce mouvement par leurs frustrations et leurs peurs.
Aux récits anecdotiques sur les parents, les proches, les haines et les amours d'Hitler, cet ouvrage - qui ne se veut pas une énième biographie - privilégie la simple narration d'une vie jusqu'à ce qu'elle trouve à se dépenser dans une ascension politique. Pour mieux appréhender ce qui a été le national-socialisme et dans quelles conditions il est né. Pour essayer, en somme de briser les mythes construits autour de l'enfance et de l'adolescence de Hitler.
Le bon sens s'exprime encore. Tant mieux.
Bien cordialement,
RC
PS : Je le retrouve et je le dépose. |