Bonjour,
Je suis persuadé que ce sont des récits de guerre (et des romans aussi), même s'ils sont parfois moins précis, plus "impressifs" que des études très savantes et pointues, qui sont à l'origine de bien des passions historiennes. Régulièrement, des chercheurs reconnus affirment que c'est la lecture des romans de Walter Scott ou d'Alexnadre Dumas qui déclencha leur curiosité pour l'Histoire. Comme je les comprends ! Pour celles et ceux de ma génération, dans les années 60 et 70, ces histoires de guerre nous ont donné la furieuse envie de plonger dans l'Histoire des guerres. Bien sûr, les thèses historiques qui me barbaient adolescent me passionnent aujourd'hui, mais sans les petit bouquins aux couvertures illustrées et à la nostalgie naïve, sans les titres "Ce jour-là" publiés par R. Laffont et sans les romans d'Hemingway, Malraux, Grossman et son époustouflant Vie et destin, Remarque, Jünger, Drieu, etc., je ne serais certainement en train de manger les heures de mon planning en contribuant à LdG ! Pourquoi ? Parce qu'on a besoin de savoir que l'Histoire, petite ou grande, a été faite par des êtres humains bien réels, des hommes, des femmes de chair et de sang, des gens qui ont aimé et détesté, désiré et refusé, enfin des individus comme nous. Et c'est cette épaisseur humaine que j'attends retrouver dans une bio ou une étude, fut-elle très pointues. C'est pour cela que je plonge avec bonheur dans les biographies de Lacouture, d'Assouline, de Courrière ou de Todt (son Malraux est exemplaire.)
Douzou, Azéma, Paxton, Beevor, Miquel, Crémieux-Brilhac, Cordier, Keegan, ... sont les premiers noms d'historiens qui me viennent à l'esprit quand je pense au plaisir du texte sachant me rendre cette dimension humaine essentielle.
Bien cordialement,
RC |