Cette hargne émane surtout des ex-pétainistes, tardivement reconvertis en libérateurs. Ces ganaches opportunistes n'ont pas bronché quand la république a été abolie, ni quand les lois antijuives ont été promulguées. Fidèles à la solde et au tableau d'avancement en 1940, 41, 42, ils n'ont vraiment attendu que quand les Américains ont été bien présents pour rejoindre le camp du monde libre.
L'un d'entre eux, avec un cynisme révoltant, disait aux Américains, à propos de leur éventuelle venue en AFN.
"Si vous venez à 50000, je vous tire dessus, à 500000, je vous embrasse!"
Fine plaisanterie, que je viens de pêcher dans le récit d'une épopée de ces "mieux vaut tard que jamais":
Un prestigieux général emblématique aux allures théatrales, mais non FFL, passant en revue une de ses unités d'élite, remarque un sous off qui arbore une croix de lorraine sur son calot.
Il s'exclame "Tiens, vous avez un deuxième aumônier?"
Ce qui a beaucoup fait rire les héros tardifs.
C'était ainsi qu'ils fonctionnaient, et qu'ils fonctionnent encore. |