P. Clostermann, dans Feux du ciel, chapitre une journée à Malte, évoque l'as Beurling et ses combats.
Il est notoire que l'aviation italienne a fait preuve de mordant et de courage dans cette bataille, mais le handicap italien, comme pour notre armée de l'air en 40, provenait des performances insuffisantes et de la sous motorisation et le sous armement des avions de chasse.
Le Reggiane n'était qu'une copie du Seversky P.35 américain, largement inférieur au Hurricane, et le Macchi C.200 était tout au plus comparable au Curtiss P.36 de l'armée de l'air. Avec six mitrailleuses de petit calibre, il fallait être un grand as pour remporter une victoire. La maniabilité n'était plus un élément déterminant, comme nos pilotes de Morane 406 ont pu s'en rendre compte à leurs dépens en juin 40.
Mais quand les pilotes de la Reggia Aerononautica ont eu des Stukas (Picchiatelli) ou des Messerschmitts 109, ou simplement quand leurs avions ont été équipés de moteurs allemands Daimler Benz, ils ont pu faire face honorablement aux avions anglais et américains.
A noter qu'en France, on avait aussi projeté de remotoriser le Dewoitine 520 avec le moteur du Spitfire.
La version Dewoitine 550 a même été programmée, mais empêchée par la défaite de juin 40.
Charles Lindberg, peu avant la guerre, avait aussi suggéré d'équiper le chasseur français avec le moteur Daimler Benz du Messerschmitt 109.
La France aurait eu ainsi son Macchi C.205!
Mais avec la politique d'alliance et de coopération militaire qui allaient avec! |