21 Aout 1942.- Le déroulement des opérations sur Dieppe a démontré sans réfutation possible que les Allemands nous attendaient. Leur service d'espionnage les avait mis au courant de ce qui devait se faire. Voici, découverte trop tard, l'une des plus formidables affaires d'espionnage de la guerre; mis au courant tout à fait incidemment, j'ai promis de garder le secret: une publicité parut dans quelques uns des plus importants quotidiens, aux trois dates suivantes, le 5, le 13, et le 17 Août. Le coup de Dieppe se passait le 19. En tournant le dessin de 90° dans le sens des aiguilles d'une montre, on remarque que la branche tenue par la femme ressemble curieusement à la côte nord de la France, du cap Gris Nez à Dieppe, qui se trouve sur le sécateur. D'autres renseignements importants y sont paraît il dissimulés. Les quatre boutons sont les quatre batteries attaquées en premier. Les lignes striées du manteau cachent également des détails stratégiques.
Voilà comment, aux yeux de tous, passent en Allemagne des renseignements d'une importance vitale pour la conduite de la guerre. (Les Carnets de René Mouchotte, p.189. Flammarion 1949)
Troublante similitude, deux ans plus tard (relaté par C. Ryan, dans "Le Jour le plus long", des informations sur le débarquement de Normandie paraissaient dans la presse anglaise, cryptées dans des définitions de mots croisés. Les services anglais ne l'expliquèrent que par une "incroyable coïncidence". |