Une mécanique qui s'enraye - Le commandant d'Auschwitz parle - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Le commandant d'Auschwitz parle / Rudolf Hoess

En réponse à -2
-1Déconcertant... de Manfred von Waldeinem

Une mécanique qui s'enraye de Francis Deleu le mercredi 04 mai 2005 à 23h54

Bonsoir Manfred, bonsoir à tous,

Vous posez une excellente question qui tarauda la plupart des historiens lorsqu'ils prirent connaissance des "Mémoires" de Rudopf Höss. Il était évident que les nazis, auteurs de crimes atroces, se sont empressés de détruire leurs notes ... de peur qu'elles ne tombent entre les mains des Alliés. Ces notes auraient servi de preuves accablantes lors de leurs procès.
Mais pourquoi alors Rudolf Höss s'est-il décidé à écrire de façon aussi minutieuse le fonctionnement du camp d'Auschwitz, la technologie du système concentrationnaire, les méthodes d'extermination, ...?
Höss est arrêté le 11 février 1946. Il est rapidement reconnu comme le responsable du camp et l'un des principaux acteurs de la "Solution finale". Höss sait déjà que la sentence du procès qui l'attend sera la peine capitale. Il n'a donc plus rien à perdre.
Une seconde raison - primordiale - fut la qualité et les talents de ses interrogateurs: un psychologue et un juriste. Ce dernier remarque: "La réserve initiale de Höss diminuait peu à peu et à partir du moment où il commença à avoir confiance en son interlocuteur, l'interrogatoire se déroulait dans une ambiance propice aux déclarations sincères".
La relation de confiance entre les deux professeurs et l'accusé devient telle que Höss décide non seulement d'assumer la responsabilité de ses crimes mais aussi à les décrire de la manière la plus détaillée possible. C'est finalement Höss lui-même qui répond à la question initiale : "Je n'aurais jamais consenti à dévoiler mes pensées les plus intimes, les plus secrètes, à exhiber ainsi mon "moi" si l'on ne m'avait pas traité ici avec une compréhension, une humanité que je n'avais pas le droit d'espérer et qui m'ont totalement désarmé. C'est pour répondre à cette attitude que je me devais de contribuer, dans la mesure où cela m'était possible, à éclaircir des points obscurs".

Faut-il y voir une hommage du bourreau à ses victimes ? Je ne le crois pas! Le récit de Höss est celui d'un fonctionnaire du régime sans la moindre sentiment pour ses victimes: ni haine, ni compassion. Höss est un technicien méthodique et perfectionniste qui applique la "Solution finale" sans se préoccuper du sort des victimes. Ses seules préoccupations seront d'ordre technique: la qualité des gaz mortels, la manière la plus efficace pour faire fonctionner les fours crématoires, ... Un récit insoutenable !

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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