Bonsoir,
Il est difficile, voire impossible d'éprouver ce que qu'ont ressenti les Français en juin 1940. Mais le sentiment qui émane de tous les témoignages est une sorte d'hébétude après le choc terrible de l'impensable défaite.
Un état général qui rend d'autant plus remarquable la réaction improbable de quelques hommes et femmes qui refusèrent le "bon papa Pétain" dès l'été 40, en France, à Londres et dans l'empire.
Frenay, lui, se met sous la protection morale de Pétain jusqu'en 1942, quand la succession d'abandons et les étapes vers la collaboration totale lui apparurent dans leur affreuse évidence. Il ne faut pas oublier que Frenay est un militaire qui a fait de l'obéissance son credo, ce qui rend sa désobéissance remarquable. (Les deux premiers résistants qui organisent leurs refus, de Gaulle à Londres et Frenay en France sont issus de l'armée...)
Là encore, la bio de Robert Belot nous fait suivre avec précision et sans rien omettre les étapes vers la prise de conscience par Frenay de la réalité politique de l'Etat français de Pétain.
Bien cordialement,
RC |