Mais inversement, il n'y aurait pas de chars, ni d'avions sans les moyens financiers (des sous ou des crédits) pour les acquérir
Je dirais plutôt qu'il n'y aurait ni chars ni avions sans coopération et échanges entre les hommes. Il peut y avoir échange par le troc mais c'est limité à un binôme et à un échange simultané. Le troc peut être différé dans le temps dès qu'on invente la reconnaissance de dette et il s'étend à d'autres partenaires dès que cette reconnaissance de dette peut se fragmenter et qu'elle est acceptée en dehors du binôme de départ. Mais dès que le cercle des échanges s'élargit de telle façon que ceux qui participent aux échanges ne se connaissent plus, il apparaît une nouvelle sorte d'individus : le faux monnayeur qui crée de fausses reconnaissances de dettes ...
Et c'est la qu'arrive une fausse bonne idée : pour faire disparaître le faux monnayeur, rendons difficile cette création de reconnaissances de dettes et utilisons pour ce faire quelque chose qui a en soit de la valeur (et qui se conserve sans perdre cette valeur et qui se stocke sans trop nous encombrer). Du sel ... de l'or.
Et voila pourquoi des hommes se sont exténuer pour extraire un métal dont on a peu d'utilité réelle et se sont entre tués, entre-exterminés, alors que des bouts de papiers permettent tout autant la coopération et les échanges quand ils ont lieu entre personnes qui peuvent se faire confiance.
Quand les échanges ont lieu entre états, ceux ci se connaissent et il suffit qu'il tiennent une comptabilité des biens et services qui passent par leur frontières pour équilibrer leurs échanges à plus ou moins long terme. L'or est inutile !
Quand les systèmes de gestion de l'information sont suffisamment performants, un organisme central peut contrôler la validité des reconnaissances de dettes et éviter ainsi la création de fausse monnaie. Ca s'appelle les banques, les cheques, les cartes de crédit et l'or ne sert plus à rien. (ou seulement à faire de bijoux, des dents et des circuits électroniques)
Ces moyens financiers ne sont pas créés "ex-nihilo". Ils supposent une contre-partie faisant office de couverture... qui n'est autre que les réserves-or (et devises) des Banques Centrales.
Et bien si, une reconnaissance de dette est créé à peu près ex-nihilo. Le coût du papier et de l'encre, (ou du réseau bancaire) est à peu près négligeable par rapport à la valeur des biens et services qu'ils permettent d'échanger.
Et nul besoin de contrepartie puisque l'interdépendance de ceux qui échangent, les oblige à honorer leurs engagements.
Donc dans ces années 40, l'or était déjà devenu aussi inutile que la ligne Maginot. Encore fallait-il s'en rendre compte et le faire comprendre.
Amicalement
Jacques |