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s'il est un sujet jamais ou si peu aborde c'est
bien celui de l'implication du systeme bancaire francais dans la collaboration
economique avec l'allemagne nazie et de sa non-epuration malgre sa pleine et
entiere responsabilite...
on avait trop besoin des banques pour la
reconstruction de notre pays...
cette serie de deux articles ecrient au milieu de
annees 80 par anne lacroix-riz permettait il est vrai d'y voir un peu plus
claire, travail effectue a partir des archives de la commission nationale
interprofessionnelle d'epuration, la cnie, cote F12
"le caractere incomplet du dossier ne prouve
aucunement que la collaboration ait ete mince, ou que sa connaissance ait ete, a
la liberation, impossible; il constitue un signe supplementaire d'un phenomene
bien connu, mais que ces archives corroborent avec eclat: les instances
epuratrices se sont contentees de peu de chose, prenant pour argent comptant les
propos des banquiers, se satisfaisant des explications contradictoires ou
antagoniques, des justifications purement"morales"ou"psychologiques"qui
presentaient l'avantage de ne pas exiger de preuves, mais qui ont prime sur les
ecrits incontournables et accablants
car enfin, que les banquiers se soit donne le beau
role, tout l'atteste et pas seulement les protestations qui se veulent
emouvantes, voire dechirantes de leur profond patriotisme: ils n'ont offert
aux"epurateurs"que des dossiers fort partiels acceptes tels quels par
la"commission d'etude sur l'activite des banques durant l'occupation"dirigee par
un postel-vinay d'ailleurs sceptique sur leurs explications...organisme qui
fournissait a la cnie une bonne part de sa documentation
economique"
a travers plusieurs exemples annie lacroix-riz
developpe son propos:
des credits accordes aux entreprises travaillant
directement avec l'occupant
a la creation de l'asfidi(association financiere
pour le developpement de l'industrie en france et aux colonies) cree par quatre
banques pour l'utilisation en france des brevets de l'IG farben
a la creation de societes mixtes
franco-allemandes
"...dr michel, maitre de
l'administration militaire et des services du majestic:" la collaboration
industrielle franco-allemande s'est produite...par une interpenetration des
capitaux. l'administration militaire en acquerrant des le debut des
participations de capitaux pouvait faire valoir ses propres interets a
l'interieur de l'economie francaise dans le sens favorable aux revendications
allemandes"
mais aussi la cession de titres de
societes europeennes detenus par des banques francaises a leurs homologues
allemandes a des taux avantageux bien sur
de la participation de ses memes
banques a l'aryanisation et la liquidation des biens juifs
au monopole inavouable du credit
lyonnais lie au transfert des economies des travailleurs francais en allemagne
des septembre 1940 auquel s'ajouta en 1943 le paiement des titres de transport
de ces memes personnes ainsi que la couverture des debits, etc...
ainsi les annees fastes de la
collaboration furent aussi celles des plus grands profits bancaires. les
banquiers comme les gouvernements successifs de petain croyaient aussi a une
victoire de l'allemagne nazie
et en prenant l'exemple du credit
national d'escompte (n°141 p34):
1939: 21 454 907,66 de francs
1940: 24 162 444,20
1941: 47 553
713,41
1942: 48 753
666,69
1943: 45 599
032,83
1944: 21 208 714,49
mais enfin apres se que nous savons,
a la liberation, qu'etait il reproche aux banques ?:
"1)d'avoir fait partie de
l'association financiere pour le developpement de l'industrie en france et aux
colonies, organisme financier ayant pour objet la realisation de projets
industriels franco-allemands
2)d'avoir avantage les industriels
travaillant a l'execution de commandes allemandes de fourniture de guerre ou
autres, par l'octroi d'avance ou de cautions
3)d'avoir facilite aux allemands
l'acquisition d'interets dans les entreprises francaises
sans oublier, au dela ou a cote des
pratiques voues au maintien ou aux developpements des profits bancaires, les
aspects plus politiques, definis par le comite de liberation comme l'"attitude
generale, au point de vue national"des membres des conseils d'administration
particulierement les liens personnels avec l'occupant..."
seuls quelques tetes comme
laurent-attalin, president de la banque de paris et des pays bas ou ardant, pdg
de la societe generale, administrateur de la banque d'indochine furent
sacrifies...
bonne lecture