Bonjour,
Une question un peu "bateau" (LST devrais-je dire...): la brigade Piron a attendu 2 mois avant de débarquer et n'a été mise en oeuvre (d'après ce que j'ai entendu ce w-e) que sur un flanc secondaire, avant d'être envoyée illico en Belgique pour la libération de Bruxelles.
D'après ce que je comprends, la brigade Piron était une sorte de brigade hybride, un peu indépendante mais pas trop, un peu blindée mais pas trop... Comment expliquer le fait de cette utilisation parcimonieuse, par opposition aux forces de Leclerc travaillant avec Patton ou des unités polonaises utilisées intensivement dans la bocage ou a Arnhem, par exemple.
Je sais que ces unités sont incomparables en termes de quantité avec la brigade Piron, mais peut-on expliquer cette faible utilisation justement par le fait qu'elle ne puisse s'insérer dans le dispositif d'une plus grosse unité anglaise ou autre, et qu'elle ait du justement être utilisée indépendamment, sur un front "à sa taille"?
Ou plus prosaïquement, est-ce dû au fait que les alliés n'avaient pas confiance dans la combativité des belges? Leur valeur au combat? Et auraient laissé créer cette unité uniquement à des fins politiques, afin de créer un embryon d'armée belge loyale vis-à-vis des alliés après la guerre par exemple?
Notez, à titre secondaire, que la question de la confiance que les anglais notamment avaient dans les unités belges (au moins indépendantes) ressort aussi du livre de Branders et Donnet, "Ils en étaient", qui expliquent à demi-mots les hésitations du HQ allié à engager les escadrilles 349 et 350, le rééquipement à la fin de la guerre de Spitfire Mk XIV tout neufs remplaçant les Mk V utilisés depuis 3 ans, remplacement qui aura duré 2 mois, avant que ces avions ne soient retirés à leur escadrille belge pour être donnés à une escadrille anglaise, qui leur céda ses ... spits mk V. Et ainsi de suite. Alors, ils aimaient vraiment les p'tits belges, ils leur faisaient confiance, nos cousins sauce à la menthe?
cordialement,
Alex |