Bonjour,
Pour être précis, c'est surtout Henri d'Astier de la Vigerie qui chercha le contact avec la France libre à Londres. Il fut même question d'y envoyer... l'incontournable abbé Cordier ! A moins que ce ne fut là un autre leurre... (Plus rien ne me surprend en AFN à l'automne 1942 !!!)
Chantérac :
"A plusieurs reprises, les Cinq avaient essayé de créer une liaison avec Londres pour mettre au courant le chef de la France libre de l'existence d'un puissant (?) mouvement de résistance en Afrique du Nord, et d'un projet de débarquement."
Ils tentèrent une première prise de contact par un officier ami ayant rallié la France combattante; le malheureux mourut dans un accident d'avion.
Puis, selon Van Hecke, cité par Chantérac :
"Au mois d'octobre, à mon retour de France [Van Hecke était allé le 18 octobre à Châtelguyon pour assister au déjeuner des chefs des groupements des Chantiers de Jeunesse, présidé par Laval] - il avait été convenu qu'un contact avec de Gaulle était nécessaire. Etaient d'accord Saint-Hardouin et d'Astier (Henri). Lemaigre-Dubreuil était chancelant, Rigaut nettement opposé. De prime abord, Saint-Hardouin et d'Astier étaient d'accord pour que je me rende à Londres; au bout de quelques jours cependant, l'un et l'autre vacillaient dans leur décision, et finalement, il avait été décidé par eux de laisser aller à Londres l'abbé Cordier porteur de pleins pouvoir, soi-disant parce que je pouvais pas me déplacer, étant donné ma responsabilité comme chef."
Un témoignage inédit (en 1995) de Van Hecke qui fut rapporté par Marc Jacquet.
Et Arnaud de Chantérac ajoute encore :
"Bien entendu, Saint-Hardouin, Lemaigre-Dubreuil, Van Hecke et Rigault ignoraient totalement que D'ASTIER voulait aller à Londres A LA PLACE de l'abbé CORDIER." (p.108)
Cordialement,
RC |