le Glossaire de Francis a trouvé : Combat - Résistance (France) |
- | L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte :Le silence des armesBernard Clavel(1954) Guérit-on jamais de la guerre ? De quel combat meurtrier l'homme peut-il être fier ? Engagé pour cinq ans, Jacques Fortier a cru un temps à la noblesse des armes. Blessé, moralement détruit par les atrocités vécues en Algérie, il revient dans son village du Jura pour quelques jours de convalescence.
Repartir dans les Aurès, c'est accepter la haine et le sang, admettre l'absurde. C'est renier l'enseignement d'un père incompris, refuser les leçons de sa terre natale. Jeter son uniforme, c'est dire non à l'horreur, choisir la vie, mais aussi devenir traître et déserteur aux yeux de la société. Assassin ou proscrit, Jacques doit choisir. " Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " Cette phrase résume le drame du Silence des armes, l'une des œuvres majeures de Bernard Clavel.
Mon avis:
Bien que un peu génée dans la lecture par les descriptions lyriques des levers et couchers de soleils sur la campagne jurassienne... je reste terriblement frappée, émue, troublée par le cheminement intérieur de l'âme de Jacques Fortier, un cheminement magistralement brossé par Clavel. Des retours sur l'enfance du héros et la personnalité de ses parents, des instants criants de vérité sur l'état d'abandon de leurs vigne de Vin Jaune, de leur jardin envahi par les ronces, de leur maison de famille, sur la poussière qui s'est infiltrée et déposée partout.
Et pourtant tout est là...
Quelques recoupements -troublants aussi- avec "Le soleil des morts", lorsque Jacques retrouve dans une malle le "cafard de Medenine" de son oncle, insigne déjà évoqué dans cet autre ouvrage.
Beau et (forcément) triste.
Frédérique |