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Ce que savaient les Alliés - Christian Destremau
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Barbarossa - Allemagne nazie
-

Nom de code de l'attaque allemande lancée contre l'URSS le 22 juin 1941.

-

Le webslave après un repas de spaghetti ?


France Libre - France libre
-

Mouvement politique et militaire, créé en juin 1940 par le Général Charles de Gaulle. Déniant toute légitimité au Maréchal Pétain, elle s'opposera militairement à ses forces pour obtenir le ralliement partiel de "l'Empire". En 41 et 42 elle fut la seule force militaire française présente sur les champs de bataille aux cotés des Britanniques . Ensuite son autorité fut acceptée par les mouvements de résistance intérieurs puis, par les autres forces françaises présentes à l'extérieur du territoire. En 1944 la France Libre rétablira la république tout en participant à la victoire contre les nazis.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Seconde Guerre Mondiale - SGM
-

Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")

Dans ce texte :

Ce que savaient les Alliés

Christian Destremau

Depuis quelques années, l'accès facilité aux archives déclassifiées des services secrets (alliés) permet à des chercheurs curieux et méticuleux de proposer une relecture exigeante de la Seconde guerre mondiale qui bénéficie d'éclairages nouveaux. La synthèse remarquable de Christian Destremau s'inscrit dans cette importante entreprise de réajustement des connaissances mais aussi dans la saine campagne de démystification de thèses complotistes souvent farfelues ou romancées.
Dans son introduction, l'historien précise :
Les messages radio interceptés et déchiffrés au cours de la Deuxième guerre mondiale dans le cadre du programme Ultra - terme qui recouvrait l'ensemble des interceptions, qu'elles concernent les machines Enigma ou d'autres systèmes de codes, principalement mécaniques - furent l'aliment de base des services secrets britanniques. Cette réussite rendit obsolète, dans une large mesure, le métier d'agent de renseignement traditionnel. (...) Les espions classiques étaient en fait désormais relégués à l'arrière-plan, car il leur était impossible de concurrencer l'extraordinaire volume de renseignements qui parvenaient aux oreilles des services installés à Blechtley Park (...) avant d'être distribués à quelques rares privilégiés, souvent le jour même. Dès lors, on peut se poser la question du rôle des réseaux d'agents sur le terrain. Ces réseaux restaient pourtant, aux yeux du MI6, indispensables pour deux raisons. La première était que, afin de dissimuler l'origine réelle de l'information, il était souvent précisé dans le circuit de diffusion de l'interception que le renseignement avait été obtenu par des espions infiltrés au sein même du quartier général allemand. Le plus célèbre des ces agents fictifs fut un certain "Boniface", et toutes les interceptions transmises à Churchill étaient présentées comme le fruit des exploits de ce dernier. Il fallait également montrer aux Allemands que l'Intelligence Service était toujours aussi actif et menaçant. En second lieu, la réussite permanente du programme Ultra était loin d'être garantie, et le renseignement humain pouvait alors retrouver une utilié certaine. (p. 10)
Quand les Américains entrèrent dans le conflit, Churchill comprit de suite que la Grande-Bretagne devenait un allié de second rang aux côté de la superpuissance US. Mais les Britanniques conservaient un atout essentiel : le programme Ultra qui leur donnait une bonne longueur d'avance sur leur allié américain dans le domaine du renseignement militaire, politique et diplomatique. Le partage et la rétention des infos cruciales obtenues par les cerveaux de Blechtley Park jouèrent un rôle dans les relations interalliées.

Christian Destremau nous fait redécouvrir les événements les plus importants et les plus dramatiques du conflit grâce au contenu synthétisé des archives Ultra, mais aussi aux archives du programme Fish, destiné aux machines utilisées au sommet de la hiérarchie du IIIe Reich par les chefs militaires et par Hitler. Sur le plan stratégique, les résultats furent également spectaculaires dans le domaine des messages transmis par les diplomates japonais, par les représentants de plusieurs pays dont faisait partie la France - aussi bien celle de Vichy que la France libre -, ou par les pays neutres. (p.15)

Au total ce sont près de 75'000 télégrammes qui furent interceptés durant la Seconde guerre mondiale. C'est dans cette manne récemment ouverte aux chercheurs que Christian Destremau a puisé pour cette étude très complète qui, sans scoop ni effet spectaculaire, est une relecture précise de cette guerre cachée. Dans son ultime chronique pour Le Figaro Littéraire, Henri Amouroux a écrit à propos de ce livre :
S'aidant de nombre de documents diplomatiques - émanant notamment des ambassadeurs japonais -, Destremau écrit des pages pleines d'intérêt aussi bien sur les bombardements anglo-américains des villes allemandes et sur le moral de la population que sur Pearl Harbor (Roosevelt était-il « informé », comme la légende le dit ? Il répond non !) ou encore sur les tentatives d'attentats et les attentats contre Hitler. Un chapitre consacré à Vichy sous le titre « Double jeu à Vichy et l'empire français » conclut, à l'aide essentiellement d'interceptions de documents allemands et japonais, à l'absence totale non seulement de « double jeu », mais aussi de volonté de double jeu, ce qui paraît fort catégorique sous la plume d'un homme dont le père écrivit un excellent et renseigné Weygand, dans lequel on apprend beaucoup sur le « premier Vichy ». Le chapitre sans doute le plus attendu de Ce que savaient les Alliés porte un titre honnête et décevant : « Une lucarne sur la solution finale ». Il est d'ailleurs le plus court (35 pages) du livre et s'intéresse essentiellement au sort des Juifs italiens après la chute de Mussolini en septembre 1943. Presque rien sur la France, sur les rafles de juillet et de septembre 1942. Il faut se reporter à un chapitre précédent pour lire (p. 112-113) le cynique message par lequel Pierre Laval, le président du Conseil, explique aux ambassadeurs de France les « raisons » des rafles de septembre 1942 en zone non occupée. Ce bémol excepté - le chapitre est d'ailleurs modestement intitulé Une lucarne sur la Solution finale -, le résultat de l'enquête rigoureuse menée par Christian Destremau est passionnant et devrait permettre de relancer les discussions sur les différents sujets revus et analysés grâce aux archives britanniques.

La table des matière :

Introduction

1.Barbarossa
2.Pearl Harbor
3."Double jeu" à Vichy et Empire français
4. Une lucarne sur la Solution finale
5.Faut-il tuer le Führer ?
6.Ultra et le bombardement de l'Allemagne
7. Rumeurs de paix
8. Magic et la bombe atomique

Notes
Bibliographie
Index

René Claude

 

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