La description du sujet
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Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement
§:c ( | | le Glossaire de Francis a trouvé : Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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Malraux (André) - Ecrivain |
- | (1901-1976) Etudiant à l'Ecole de langues orientales, Malraux se passionne pour la littérature et l'archéologie. Son départ pour l'Extrême-Orient, en 1923, marque le début de ses engagements: expéditions archéologiques mais aussi luttes révolutionnaires, engagement politique en Indochine et en Chine. De retour en Europe, en 1927, Malraux publie "Les Conquérants", récit de la grève générale de Canton. "La Condition humaine" (prix Goncourt 1933) relate le soulèvement communiste de Chang-Hai en 1929. En 1936, l'écrivain s'engage dans les Brigades internationales qui inspireront son livre "L'Espoir" qui évoque différents épisodes de la guerre d'Espagne.
Fait prisonnier en 1940, Malraux s'évade et rejoint la Résistance où, sous le pseudonyme de Colonel Berger, il dirige les maquis de Corrèze et les organise en "Brigade Alsace-Lorraine".
A la Libération, il sera nommé ministre de l'Information jusqu'au départ du général de Gaulle. Déçu par la politique, il y reviendra en 1958. Chantre du gaullisme, secrétaire général du RPF, ministre d'Etat chargé des Affaires culturelles après le retour du général de Gaulle, Malraux renoncera définitivement à toute activité politique après le départ du général de Gaulle en 1969.
Compagnon de la Libération - Biographie :
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte :De Gaulle, Israël et les JuifsRaymond Aron4e de couverture : Avant d'écrire Le temps du soupçon, commentaire de la dernière conférence de presse du Président de la République, j'ai longuement hésité. Si certaines voix s'étaient élevées, si François Mauriac ou André Malraux avaient répondu au général de Gaulle ce qu'ils auraient répondu à tout autre homme d'Etat tenant de pareils propos, je serais resté en dehors d'un débat dans lequel je ne puis m'engager en toute sérénité. Aucun des écrivains, honneur des lettres françaises, n'a parlé. Je me suis donc résolu ou résigné à plaider contre un réquisitoire d'autant plus insidieux qu'il demeure camouflé.
J'ai pensé que ce témoignage ne prendrait sa pleine signification qu'à la condition d'y joindre les articles publiés pendant la crise du printemps 1967 et deux études sur Israël et les juifs, écrites en 1960 et 1962, à l'époque où l'alliance franco-israélienne assurait aux Français d'origine juive une sécurité morale dont les privent, aujourd'hui, les péripéties de l'Histoire.
Raymond Aron.
Et peut être que l'intérêt principal de ce livre est dans ces articles complémentaires qui font l'essentiel de son volume et qui me paraissent encore très actuels 40 ans après leur rédaction.
Un extrait :
LES JUIFS [Paru dans Réalités, septembre 1960]
Faut-il en parler? Il y a quelques semaines, comme par un coup de baguette magique, des croix gammées surgissaient, dessinées ou peintes sur les murs aux quatre coins de l'Europe; des cimetières juifs et des synagogues étaient profanés. En réplique, des protestations indignées des gouvernants, de la presse, des associations vouées â la lutte contre le racisme se multipliaient. Mais bientôt les incidents tombaient dans l'oubli et, de nouveau, régnait le lourd silence de la mauvaise conscience.
Il est devenu presque aussi difficile pour un Juif que pour un non-Juif de s'exprimer franchement. Non-croyant un Juif, en quelque sorte déjudaïsé, risque d'offenser ceux de ses « coreligionnaires » demeurés fidèles à la Loi. Non-sioniste, il appelle le soupçon tour à tour d'excès ou de manque de sympathie pour Israël. Quant aux non-Juifs, l'extermination de six millions de Juifs par Hitler les paralyse.
L'événement lui-même - l'organisation industrielle de la mise à mort de millions d'êtres sans défense - a frappé les consciences d'une sorte de traumatisme. Tout homme bien né se défend au fond de lui-même d'avoir eu la moindre responsabilité dans cette monstruosité. Nul n'ose avouer aux autres ou à soi-même un antisémitisme de salon. Même les disciples de Maurras n'exposent plus sans quelque réticence la doctrine du maître. Juifs et non-Juifs refoulent les souvenirs trop chargés d'émotion et s'en libèrent par la distraction.
Puissions nous malgré tout, aidés par ce livre et d'autres, discuter de cette question essentielle pour cette 2e guerre mondiale et ses conséquences. |
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