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L'exode - Pierre Miquel
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Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

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le Glossaire de Francis a trouvé :


Abetz (Otto) - Allemagne nazie
-

(1903-1958) Francophile, Abetz participa au début des années trente à diverses rencontres franco-allemandes. En janvier 1935, il fut chargé au sein de la Ribbentrop Dienstelle de la propagande en direction de la France: il lança le Comité France-Allemagne et mit en place un réseau de relations dans la presse française. Lors de la déclaration de guerre en 1939, il sera expulsé de France pour y revenir en août 1940 comme représentant de Ribbentrop à Paris, avec le rang d'ambassadeur.
En 1949, il sera condamné par le tribunal militaire de Paris à 20 ans de détention et remis en liberté en 1954.


Autour - Allemagne nazie
-

Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.


Brasillach (Robert) - Ecrivain
-

(1909-1945) Entré à l'Ecole normale supérieure, Brasillach mènera plus tard une triple carrière de journaliste (notamment à L'Action française), d'historien de la littérature et de romancier. Attiré par le fascisme italien et allemand, Robert Brasillach sera, avec Drieu La Rochelle, le grand écrivain "fasciste" de sa génération. Fait prisonnier en 1940, il se déclare partisan de la collaboration avec l'Allemagne nazie. Libéré en 1941, il tient la librairie germanophile "Rive gauche" et anime la feuille collaborationniste et antisémite "Je suis partout". Poursuivi en 1945 pour collaboration, il fut condamné à mort notamment en raison de ses articles dans "Je suis partout".


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")

Dans ce texte :

Une littérature de la défaite de René CLAUDE le lundi 28 juillet 2003 à 11h18

Bonjour,

L'une des conséquences perverses de la débâcle est littéraire.
L'effondrement du pays et la démission de ses élites permirent à des écrivains français qui avaient flirté durant les années 30 avec les thèse maurrassiennes ou qui s'étaient affirmés fascistes, comme l'équipe de "Je suis partout" autour de Brasillach, de composer une littérature de la défaite et sur la défaite. Des journalistes d'extrême droite bénéficièrent de subventions puisées dans les fonds de Mussolini pour les auteurs et ils furent également soigneusement suivis, entourés et conseillés par un Abetz soucieux d'entretenir de bonnes realtions franco-allemandes comprises dans le sens des intérêts futurs du Reich en France occupée... Le travail de sape intellectuelle s'appuyait sur un ultra pacifisme et des mots d'ordres européanistes. En misant sur la fraternité des armes des auteurs vétérans de 14-18, les agents d'influences fascistes et nazis parvinrent à influer sur le sentiment pacifiste d'écrivains qui nétaient pas forcément engagés politiquement à l'extrême droite. (Je pense à un Montherant, élitiste et marqué par la Grande guerre, mais à mille lieues d'un Brasillach, qui a pu trouver des échos de ses préoccupations chez un Jünger, écrivain fasciné par la guerre et qui sut - du moins officiellement - rester critique par rapport au nazisme.)

Les auteurs ultras - Combelle, Rebatet, Cousteau, mais aussi Céline ou Drieu etc. - se sont vautrés avec un plaisir mauvais dans la plus terrible et la plus humiliante défaite qu'ait vécue la République. Ils ont annoncé (ou repris) le mot d'ordre de l'auto-flagellation collective prônée par Pétain, une des thèses de la Révolution nationale. "Les Décombres", ce gros livre de Rebatet qui fut l'un des plus importants succès d'édition sous l'Occupation, ne dit pas autre chose. Il éructe, vitupère, insulte, ressasse, appuie où ça fait mal et semble éprouver une sorte de jouissance perverses à énumérer, grâce à des descriptions apocalyptiques saisissantes - Rebatet avait un réel talent, hélas - les causes et surtout les responsables, selon lui, de la défaite de 40.
En gros : "Français, Françaises, vous avez vécu dans l'insouciance et la corruption morale, vous avez contribué à la décadence de la société française, vous avez voulu les congés payés, les plaisirs faciles; aujourd'hui , il faut payer. Payer votre adhésion aux revendications du Front populaire, au parlementarisme, au cosmopolitisme, au communisme, etc..." Une fois encore, c'est la société civile que ces écrivains revanchards qui seront dans un avenir proche les zélés collaborateurs, dénoncent. L'armée n'est pas vraiment reponsable; elle n'a fait qu'obéir aux civils corrompus. Et même si certains de ces ultras trouvaient Pétain gâteux et trop mou, leur discours ne disait pas autre chose que la propagande vichyste, mais de façon plus musclée.

Après la guerre, l'épuration, et pour certains l'exil et un silence forcé plus ou moins respecté des rescapés de la littérature de la défaite ne changèrent rien à leur vision de 1940. Ils adoucirent un peu le ton, retirèrent les insultes antisémites, mais continuèrent de donner leur vision néo-maurrassienne de la défaite.
Cette tendance a perduré jusqu'à aujourd'hui.

Cordialement,

René Claude

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