le Glossaire de Francis a trouvé : Combat - Résistance (France) |
- | L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".
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Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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- | Appellation péjorative des Français Libres
Jamais les Français Libres ne se dénommaient ainsi en parlant d'eux. Cette expression est une "invention de la propagande Allemande" écrit le général de Gaulle "qui tend à nous confondre avec ces anciens partis politiques qui portaient le nom de leurs chefs, "doriotistes ou "paul-fauristes" d'avant guerre." (dans "La 1ère DFL" du général Yves Gras)
JGh
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Une appropriation gaulliste de la Résistance à la Libération ? de René CLAUDE le mercredi 18 juin 2003 à 11h17
Bonjour,
A propos de sa biographie de Charles de Gaulle, l'auteur s'explique et revient sur l'accusation d'une appropriation gaulliste de la France résistante à la Libération :
"Je n'écris pas l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, ni de la France. Mais une biographie de Charles de Gaulle. Il faut rester vigilant, ne pas se laisser éclabousser par l'éclat du personnage, par son éloquence, sa faconde, et avoir bien conscience qu'autour de lui l'histoire se joue sur un plan plus décisif. Les problèmes traités par Churchill, Roosevelt ou Staline sont d'une autre taille que les siens. Ce n'est pas par hasard qu'il n'est pas à Yalta : il n'y a, "quantitativement", pas sa place.
Le 18 juin 1940 n'est pas moins incomparable, tant par le scandale que par son efficacité. Après cet acte sublime et le combat mené entre 1940 et 1945, le personnage rentre sinon dans la norme, en tout cas dans l'ordre politique. Il est contestable et contesté. Il s'agit notamment de ressouder la société française, au-delà de ce qu'a été la France des années Vichy."
Et sur la récupération gaulliste de la Résistance intérieure à la Libération, il nuance :
"Volonté de faire croire que toute la France a été résistante ? Qu'est-ce que cette légende qui a cours aujourd'hui ? Comment l'aurait-il fait croire, lui qui a pourchassé les coupables, qui a organisé les procès de la trahison ? J'ai vécu le temps du procureur. L'épuration, sous son égide, a été la plus dure d'Europe. Là-dessus, je ne suis pas dupe. Je sais ce qu'a été la société française entre 1940 et 1944, j'ai vécu la Libération et ses palinodies, j'ai assisté à quelques uns des procès de 1945. J'en ai témoigné au procès Papon. Il m'est facile de prendre les distances nécessaires. La thèse gaullienne de la France toute résistante est très postérieure à son action. Il a rappelé vingt fois qu'il ne s'est trouvé qu'une poignée d'hommes pour le suivre à Londres. J'analyse minutieusement son rapport avec la Résistance intérieure, communiste ou pas, son effort ultérieur pour confondre la France et la Résistance. Opération de propagande. Qu'égale presque, dans l'autre sens, la thèse d'une France passivement collaboratrice décrite dans "Le Chagrin et la Pitié", un film qui indigne Germaine Tillion. Résistante de juin 1940, elle sait de quoi elle parle... mais n'oublions pas que l'illusionnisme est une part de l'art de conduire des Etats, et surtout des hommes.(...) Ce qu'on peut reprocher à de Gaulle, c'est, ayant modifié l'histoire, d'avoir tenté ensuite d'en modifier la représentation."
(p. 164 - 166)
Cordialement,
René Claude *** / *** |