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La Seconde Guerre mondiale - Isabelle Bournier
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Fonctionnalisme
-

Ecole d'historiens, dite aussi "structuraliste" qui explique l'histoire du nazisme moins par la personnalité, les idées et les actes de Hitler que par le mode de fonctionnement du mouvement nazi et de l'État hitlérien. Selon cette école, la politique de Hitler n'aurait pas eu la cohérence qu'on lui prête souvent. Loin d'être un maître absolu, le Führer apparaît comme un "dictateur indécis et faible" (Hans Mommsen). Par sa rhétorique, il justifie ensuite des initiatives prises en dehors de lui et joue donc un rôle de légitimation a posteriori des actions de ses collaborateurs. Il donne à la politique de son régime les apparences d'une cohérence qu'elle n'a pas. La multiplication des centres de pouvoir, la liberté de manœuvre acquise par chaque dirigeant, au nom du Fürherprinzip, les rivalités et les luttes d'influence, enlèvent toute rationalité à la politique nazie.

Voir la définition détaillée proposée par le professeur Enrique León :

Le fonctionnalisme s'oppose à l'intentionnalisme. (Voir ce terme).


Gaulle (Charles de) - CDG - France libre
-

A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France.
Le site officiel


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Seconde Guerre Mondiale - SGM
-

Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.


Torch - Divers
-

Nom de code du débarquement américain en Afrique du Nord ; le 8 novembre 1942, les soldats prennent pied au Maroc et en Algérie.
L'opération prévue d'abord sous le nom "Gymnast" fut rejetée par Churchill qui jugeait le terme vulgaire.


AMGOT - Allied Military Government of Occupied Territories
-

Gouvernement militaire allié des territoires occupés
En attendant la mise en place d'un gouvernement national démocratiquement élu, les Américains avait élaboré un plan qui visait à imposer dans les pays libérés un gouvernement militaire de transition.


PCF - Parti Communiste Français

Dans ce texte :

Une interview de l'auteure de Daniel Laurent le samedi 17 décembre 2011 à 04h23

Daniel Laurent : Pensez-vous que ce louable effort de mettre a la portée des plus jeunes l’histoire de la Seconde Guerre mondiale va trouver son public ? Nos têtes blondes sont-elles intéressées par l’Histoire ?
Isabelle Bournier : Travaillant au Mémorial de Caen depuis de nombreuses années, j’ai eu le temps d’observer le comportement des enfants (écoliers, collégiens et lycéens) dans un musée d’histoire traitant de la Seconde Guerre mondiale et plus largement du XXe siècle. Il m’apparaît évident que, quand elle est bien présentée, c’est-à-dire simplement expliquée et largement illustrée, l’histoire de la Seconde Guerre mondiale intéresse les jeunes. Quand la pédagogie est au rendez-vous, les enfants sont réceptifs même s’ils ne sont pas tous intéressés par le même type de média. Certains préfèrent l’image, d’autres le texte, d’autres encore l’anecdote ou le témoignage. C’est ma longue expérience au sein du Mémorial de Caen qui maintenant m’amène à écrire des documentaires jeunesses de la même manière que je construirais une exposition : du texte, de l’image, de l’objet… et plusieurs façons de s’approprier le sujet. Mais ce qui est vrai pour les enfants ne l’est-il pas aussi pour la plupart des adultes ?
DL : A la page 38, vous indiquez que Hitler a été « abasourdi » par la déclaration de guerre franco-britannique du 3 septembre 1939. Il avait pourtant annoncé, dès Mein Kampf, qu’il lui faudrait d’abord casser l’épée de la France avant de s’occuper du « Lebensraum » à l’Est. Les avancées historiographiques qui font suite aux déconfitures du fonctionnalisme le montrent : Hitler voulait cette guerre à l’Ouest.
IB : Je ne dis pas qu’Hitler n’envisageait pas d’ouvrir un front à l’Ouest, d’attaquer la France et de laver l’affront de 1918. J’explique qu’Hitler a été surpris par le fait que la France et la Grande-Bretagne lui déclarent la guerre alors que depuis 1936, il étendait son territoire un peu plus chaque année sans que les démocraties réagissent.
DL : A la page 41, vous mentionnez l’Appel du 18 juin de CDG sans expliquer que les Britanniques dénaturent ce 1er appel en le forçant à ne pas critiquer Pétain. De même, aux pages 42-43, tout en mentionnant justement que l’objectif d’Hitler était de forcer la Grande-Bretagne à la paix et pas à l’envahir, vous ne dites rien du mythe des britanniques immédiatement réunis derrière Churchill ni des difficultés politiques que lui créèrent les « appeasers », Halifax en tête. Trop compliqué pour des enfants ?
IB : Très sincèrement parler des « appeasers » à un élève de collège me paraît sortir du cadre pédagogique que je me suis fixé. Comme on le fait dans un musée ou une exposition, j’ai choisi de tracer les grandes lignes du second conflit mondial, d’en faire comprendre les grandes articulations, les enjeux majeurs. L’objectif de ce livre n’est pas d’aller au fond de chaque question militaire, politique, économique ou sociétale - ce qui aurait pour conséquence de rebuter plus d’un jeune lecteur – c’est au contraire lui donner envie d’aller plus loin, lui donner les clés de compréhension générales pour qu’il ait une vision globale de l’événement. Plus tard, il pourra comprendre les analyses plus fines et les débats historiographiques.
DL : A la page, 53, vous mentionnez l’entrée officielle en résistance du PCF en juin 1941. N’aurait-il pas été judicieux de préciser que des communistes, dont certains dirigeants comme Charles Tillon, l’avaient fait dès 1940 ?
IB : Si bien sûr, vous avez raison mais l’idée était ici d’insister sur le moment de bascule et d’en expliquer la cause. Je ne suis pas certaine que les enfants connaissent les grandes périodes de l’histoire de la Résistance française et mon objectif était avant tout d’en tracer un panorama général. Charles Tillon aurait eu toute sa place dans la rubrique « témoignage » mais j’ai choisi Jorge Semprun, après l’avoir rencontré en janvier dernier. Il m’est apparu incontournable et j’ai eu envie de faire connaître son nom et son œuvre littéraire aux jeunes lecteurs.
DL : Pages 84-87, la guerre du désert : Il aurait peut-être été utile de préciser que Hitler y a fait le minimum car il n’avait strictement aucune ambition africaine. A la page 87, pourquoi ne pas avoir mentionné que l’Armée d’Afrique, vichyste, avait résisté aux anglo-saxons lors de Torch, générant quelques milliers de morts ?
IB : L’opération Torch, très brièvement décrite dans ce livre, est avant tout évoquée pour montrer aux lecteurs que, dès 1942, les Alliés commencent à libérer certains territoires. Cette notion de libération progressive et de reconquêtes des territoires occupés est essentielle dans la compréhension de la stratégie alliée de la libération de l’Europe. En un mot, il faut expliquer aux jeunes lecteurs ce qu’ils ne savent pas toujours : le débarquement de Normandie en juin 1944 n’est pas le premier débarquement de la Seconde Guerre mondiale, il a été préparé et répété, le matériel a été testé et perfectionné et les Alliés ont longuement débattu de la stratégie à adopter.
DL : A la page 127, au sujet de la Libération et du retour de CDG en France, il manque le terme AMGOT et la mention du terrible mépris qu’Eisenhower a montré depuis le début envers de Gaulle.
IB : Là encore, je voulais tracer les grandes lignes pour que le lecteur – jeune, je le rappelle – retienne l’essentiel et voulais avant tout faire comprendre la notion de « retour à l’ordre républicain ». Mon but était bien d’insister sur cet événement fondamental qu’est le retour à la République et le tournant majeur que cela représente pour l’avenir de la France. Un documentaire jeunesse sur la Seconde Guerre mondiale est beaucoup plus qu’un livre d’histoire, c’est aussi un moyen d’éduquer à la citoyenneté et à la défense des valeurs qui sont les nôtres.
Quant à l’AMGOT, j’avoue avoir hésité à en parler. Finalement, j’y ai renoncé. Je l’aborderai dans un prochain livre sur le débarquement de Normandie et la libération…
DL : Page 163, pour l’épuration sauvage, le terme « perpétrée par des groupes de résistants » est incomplet. Il y manque « de la 25éme heure »…
IB : La plupart du temps, les documentaires sur la Seconde Guerre mondiale s’arrêtent au 8 mai 1945 ou à la reddition du Japon. Dans ce livre, j’ai voulu aller plus loin car même si les combats ont cessé, la guerre n’est pas terminée. La vie quotidienne reste très difficile et surtout, les sociétés sont en proie au déchirement, à la haine et à la vengeance. L’idée était ici d’aborder la question « Comment sortir d’une guerre ? ». Il me fallait donc définir l’épuration – dont les enfants ne savent presque rien – et d’en présenter les différentes formes. La question des résistants de la 25e heure est très intéressante, mais y faire une simple allusion ne suffit pas à faire comprendre le phénomène. La place manquait pour développer un tel sujet.
DL : Page 169, au sujet des procès de Tokyo et du non-jugement de l’empereur Showa, pourquoi ne pas mentionner que le négationnisme sévit encore de nos jours au Japon ?
IB : J’ai déjà traité de ce sujet dans un précédent ouvrage « Crimes de guerre, justice des Hommes » paru en 2010, où il est entre autre question de la justice de l’après guerre, de son utilité, de ses limites et de la résurgence du négationnisme qui, d’ailleurs, ne sévit pas qu’au Japon.

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