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La guerre d'Espagne - François Fontaine
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Royal Air Force - RAF - Grande-Bretagne
-

Force aérienne britannique

Dans ce texte :

Du négationnisme et de Guernica : brève mise au point de Nicolas Bernard le samedi 20 février 2010 à 11h48

> Le tableau de Picasso "Guernica" a été réalisé AVANT le
> bombardement en question, d'une part.

N'importe quoi. La toile a été entièrement réalisée après le bombardement du 26 avril 1937, à partir du 1er mai 1937 pour être plus précis, de manière à être exposée au pavillon espagnol de l'Exposition universelle sur demande du gouvernement républicain. Picasso s'est probablement inspiré de quelques esquisses réalisées dans le cadre de la Minotauromachie, l'une de ses obsessions esthétiques des années trente et mêlant tauromachie et Minotaure, un mythe espagnol et un mythe grec. Voir à ce propos Rudolf Arnheim, The Genesis of a Painting. Picasso's Guernica, University of California Press, 1973.





> D'autre part, le nombre des victimes (entre 126 et 1200)
> n'est pas principalement du au bombardement lui-même,
> mais à l'explosion des stocks d'explosifs que contenait
> la petite ville et à l'incendie qui prit une ampleur
> considérable du fait de la non-intervention rapide des
> pompiers (ils venaient de Bilbao)
> Le bombardement à cette époque, n'avait rien des
> bombardements en "tapis de bombes" de la Royal Air Force,
> et c'est une poignée d'avions, peu chargés en bombes
> "lourdes", qui effectua le raid.

Les allégations de "Jean" regorgent d'inexactitudes grossières : en bref, à le suivre, le raid a été mené avec une "poignée d'avions, peu chargés en bombes lourdes", et l'incendie en découlant résulterait des aléas de la guerre, plus précisément de la présence d'armes sur place, et de l'incurie des pompiers locaux.

Naturellement, la vérité est tout autre.

Il convient de rappeler que le raid s'inscrit dans le contexte de la conquête nationaliste de la Biscaye, menée de manière impitoyable, à coup de bombardements de civils - voir plus de précisions dans mon article. Ainsi, dès le 31 mars 1937, jour J de l'offensive, la légion Kondor attaque la ville de Durango, noeud de communications reliant Bilbao au front basque. Le raid se solde par 228 morts, dont une vingtaine de prêtes et de religieuses.

Un mois plus tard, Guernica apparaît également aux yeux des conquérants comme un important noeud de communications de l'armée républicaine en retraite, qu'il convient de détruire de fond en comble, sachant en outre que les planificateurs hispano-allemands de l'opération souhaitent également semer la terreur parmi la population et les réfugiés. C'est pourquoi la Luftwaffe engage pour l'affaire 43 avions au total, des effectifs considérables pour l'époque, sachant que le raid du 26 avril 1937 est minutieusement planifié (cf. Ian Patterson, Guernica, Héloïse d'Ormesson, 2007, p. 34-40 et, dans une moindre mesure, Gordon Thomas et Max Morgan-Witts, Le jour où Guernica mourut, Belfond, 1977, réédité en 2007 aux éditions Nouveau-Monde) :

1) A 16 h 40 ce sinistre 26 avril 1937, un Heinkel 111 (ou un Dornier Do-17 selon d'autres témoignages) piloté par le commandant Rudolf Von Moreau largue 6 bombes sur la ville, avant de s'éloigner. Un second bombardier détruit la ligne téléphonique vers Bilbao, mitraille la ville au jugé, et repart.

2) Un quart d'heure plus tard, plusieurs Heinkel 111 accompagnés de Heinkel 51 et de chasseurs Messerschmidt BF-109 frappent de nouveau la ville, détruisant une confiserie industrielle et déchaînant un incendie. Les chasseurs mitraillent la foule, nombreuse : c'est jour de marché, et plusieurs milliers de réfugiés se trouvent sur place.

3) Encore un quart d'heure plus tard, une vingtaine de Junker 52, peut-être assistés d'avions italiens (Savoia S-81), amorce un raid qui durera deux heures, larguant des bombes de fort tonnage pour l'époque (250 kg au maximum), des bombes antipersonnel de 10 kg, et 50 tonnes de bombes incendiaires.

Bilan : la localité est détruite à 70 %. On comptera plus d'un millier de victimes. D'aucuns parlent de 1.654 personnes tuées et 889 blessées, des estimations récentes ayant réduit le bilan mortuaire à 200-300 morts (Ian Patterson, op. cit., p. 39-40). Selon Hugh Thomas, historien auteur d'un livre sur la guerre d'Espagne qui fait autorité (La guerre d'Espagne, Robert Laffont, Coll. Bouquins, 1985, p. 460), "le bilan fut lourd, de l'ordre d'un millier de morts - mais les événements qui suivirent empêchèrent d'en connaître exactement le nombre ; il y eut également beaucoup de blessés et de mutilés." Il convient, à ce titre, de tenir compte du témoignage formulé le 1er mai 1937 par le journaliste Noel Monks pour le Daily Express, ce dernier ayant assuré avoir dénombré 600 cadavres alors que d'autres étaient extraits des ruines (Patterson, op. cit., p. 40), Monks allant ajouter : Je jurerai que les aviateurs allemands de Franco ont bombardé Guernica et qu'ils ont tué 1.000 civils" (cité in Herbert Southworth, La destruction de Guernica. Journalisme, diplomatie, propagande et histoire, Ruedo Iberico, 1975, p. 24, lequel conclut pour sa part à plusieurs centaines de morts, sans avancer de chiffres précis, mais après voir confronté toutes les sources, p. 453-475).





> Celà aussi il faut bien en prendre conscience lorsqu'on a > la prétention de faire de l'Histoire !

Que "Jean", qui a recyclé de la propagande négationniste, ose écrire cela, laisse assurément rêveur.

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



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