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Ce que savaient les Alliés - Christian Destremau
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Collaboration - Vichy
-

Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes sous Vichy.

- PPF : Parti Populaire Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de Paris"

- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène Deloncle)

- CSAR : Comité Secret d'Action Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse: "La Vie nationale".

- RNP : Rassemblement National Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".

- La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse: "Le Francisme".

- PFNC : Parti Français National Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays Libre".

- La Ligue française (Pierre Constantini) - organe de presse: "L'Appel".

- Le Front franc (Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".

- Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La Tempête".

- Le Groupe Collaboration (Alphonse de Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


rafle - Vichy
-

Spécialité de la police française aux ordres de l'occupant nazi ou de Vichy. La plus connue est la grande rafle du Vel' d'Hiv' (voir ce terme).
On le sait moins, la rafle du Vel' d'Hiv' a été précédée de quelques autres:
- 14 mai 1941: arrestation de 3.700 Juifs allemands, tchèques et polonais qui croyaient avoir trouvé refuge en France. "Parqués" dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.
- 20 août 1941: arrestation à Paris de 4.000 Juifs. Direction Drancy.
- 6 décembre 1941: arrestation de 1.000 notables et intellectuels, presque tous Français, envoyés au camp de Compiègne.
- 16 et 17 juillet: Vel' d'Hiv'.
Les rafles ne se limitent pas à la zone Nord (occupée). Le 26 août: les Juifs de la Creuse qui avaient cru trouver refuge dans ce département sont pourchassés; les 26/28 août c'est le tour de Lyon et de Marseille. La liste est longue. Le calvaire des Juifs ne fait que commencer....


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")


Zone Libre - ZL - France
-

Libre jusqu'en 1942 et l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes de tout le territoire français. Elle devient alors Zone Sud (ZS).


MBF - Militärbefehlshaber in Frankreich - Allemagne nazie
-

Littéralement: "Commandant militaire en France". En clair: l'administration militaire allemande en France. Elle est divisée en deux grandes sections: l’état-major de commandement et l’état-major administratif. L'une et l'autre sont responsables du maintien de l'ordre et de la sécurité.
L’état-major de commandement traite de la collaboration générale entre les autorités d’occupation et le gouvernement de Pétain, de la persécution des juifs, de la politique générale de représailles.
L'état-major administratif s'occupe plus spécialement d'organiser l'exploitation économique de la France au service de l'économie de guerre allemande.


RSHA - Reichssicherheitshauptamt - Allemagne nazie
-

Office Central de la Sécurité du Reich créé en 1939 avec à sa tête Reinhard Heydrich. Après l'assassinat de Heydrich par la Résistance tchèque à Prague, le 8 juin 1942, le poste est confié à Ernst Kaltenbrunner.
Le RSHA comprend 7 divisions (Amt - Ämter au pluriel):
- Amt I : Service du personnel pour l'ensemble du RSHA.
- Amt II : Questions administratives, économiques et droit.
- Amt III : Inland SD (Sicherheitsdienst) - Service de renseignement et de sécurité intérieure.
- Amt IV : Gestapo - Recherche des adversaires du régime et répression.
- Amt V : Kripo - Police criminelle
- Amt VI : Ausland SD (Sicherheitsdienst)- Service de renseignement et de sécurité à l'étranger.
- Amt VII : Documentation, études et recherches idéologiques.


SD - Sicherheitsdienst - Allemagne nazie
-

Service de sécurité responsable de la surveillance intérieure, du renseignement, de l'espionnage et du contre-espionnage du parti.
Dans l'organigramme du RSHA (Office Central de la Sécurité du Reich) le SD est désigné:
- Amt III Inland SD (service de renseignement intérieur)
- Amt VI Ausland SD (service de renseignement à l'étranger)


SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie
-

"Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".

A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.

Dans ce texte :

Justement, je l'ai lu, et... de Nicolas Bernard le samedi 05 décembre 2009 à 11h48

... il ne confirme certainement pas les propos de l'anonyme.

Pour rappel, l'anonyme avait déjà eu l'occasion de déformer le sens d'une citation de Serge Klarsfeld.




> C'est là la question qu'il faut se poser en effet.
> Entre juin 40 et juin 42, en zone occupée, les Allemands
> du MBF ne perdirent pas leur temps à négocier; ils
> commandaient ceci et cela à la police française et
> celle-ci exécutait leurs ordres sans barguigner.

Serge Klarsfeld réfute ce que vous écrivez (Vichy-Auschwitz. La Solution finale de la Question juive en France, Fayard, 2001, p. 16), au sens où au contraire, le M.B.H. cherchait au contraire, comme le gouvernement nazi, à s'attirer les bonnes grâces de Vichy au lieu de commander : "... la politique permanente [du M.B.H.] est d'intervenir par le canal des Autorités françaises. Les ordonnances allemandes du Commandant militaire doivent être appliquées en zone occupée par l'Administration française. Quant aux lois et aux décrets du Gouvernement de Vichy, ils sont valables non seulement pour la zone libre, mais aussi pour la zone occupée, à condition toutefois qu'ils ne contredisent pas les ordonnances allemandes. L'existence du Gouvernement de Vichy, institué pour toute la France à titre de pouvoir souverain, confère aux services officiels français en zone occupée la qualité d'émanations du Gouvernement de l'Etat français, sous l'égide duquel ils travaillent. Les ministères de Vichy ont, en effet, leurs représentants en zone occupée auprès du Commandant militaire allemand. Ainsi, chaque acte des services français en zone occupée est un acte de l'Etat français."

S'agissant de la "question juive", précise Klarsfeld, les nazis avaient considéré qu'il s'agissait là d'une affaire interne, propre à la France, sur laquelle il importait de solliciter la coopération des autorités de Vichy et non de passer à une administration directe. Klarsfeld évoque à ce propos la conférence du 30 janvier 1941 entre responsables du R.S.H.A. en France et du M.B.H. à propos de la Judenfrage, à l'occasion de laquelle l'adjoint du Représentant du Sipo-S.D. en France, le S.S.-Sturmbannführer Lischka, définit le domaine d'action des autorités allemandes en matière d'antisémitisme (op. cit, p. 18) : "Il convient de laisser aux Français le soin de régler la suite, afin d'éviter dans ce domaine la réaction du peuple français contre tout ce qui vient des Allemands. Aussi bien les services allemands s'en tiendront-ils à faire des suggestions."

Il convient de noter que cette citation a été périodiquement rappelée à l'anonyme, qui ne l'a évidemment jamais commentée.




> D'où les
> trois déportations de 41 et aussi celle de mars 42, dans
> lesquelles Vichy n'eut aucune part. Lisez Klarsfeld.

Là encore, ou vous n'avez pas lu Klarsfeld, ou vous déformez ses analyses de manière grossière.

La rafle du 14 mai 1941 résulte d'une coopération de l'Etat français avec la section antijuive de Dannecker, cet accord prévoyant que la police française arrêterait et internerait les Juifs étrangers. L'ambassade allemande a demandé à l'armée de soutenir cette démarche. De sorte que plus de 3.700 Juifs, convoqués par la police française, sont arrêtés, puis internés et déportés, cette opération ayant été rendue possible par l'existence du très complet "fichier juif" réalisé par Vichy - voir Klarfeld, op. cit, p. 19-28.

La rafle du 20-23 août 1941 était, pour sa part, fondée sur le prétexte, très en vogue à l'époque chez les nazis pour justifier les exterminations de Juifs, que la guérilla communiste était l'oeuvre des Juifs. Suggérée par Dannecker, l'opération est effectuée à l'initiative du M.B.H. qui réquisitionne la police française sans passer par Vichy. Vichy est informé après la prise de décision allemand, mais n'émet aucune protestation sur le principe, et assure l'internement des Juifs arrêtés. En revanche, l'opération mécontente profondément l'opinion publique française. Voir Klarsfeld, op. cit, p. 28-35.

La rafle du 12 décembre 1941 "s'inscrit dans une action de représailles consécutives à une série d'attentats anti-allemands que les exécutions de lasse de Chateaubriand et de Nantes (48 et 50 fusillés les 22 octobre et 24 octobre 1941) n'ont pas interrompue". Le M.B.H. décide de procéder à des arrestations de masse, mais l'ambassade allemande le convainc de ne pas déplaire à Vichy, et à cet effet, de faire porter la responsabilité exclusivement "sur des Juifs et des agents des services secrets anglo-saxons et soviétiques". C'est pourquoi Vichy exécute, mais ne proteste pas. Voir Klarsfeld, op. cit, p. 36-38.



> Mais en mai 42, tout va changer : la conférence de
> Wannsee a eu lieu et Heydrich vient à Paris pour y
> installer la SS et décharger le MBF de cette tâche trop
> délicate pour lui.
> Or, miracle, Bousquet parvient à retourner la situation
> en sa faveur et à obtenir de Heydrich (et d'Oberg à la
> suite) que non seulement la SS de Paris ne se croie pas
> tout permis comme le MBF avant lui, mais qu'elle renonce
> aux droits qu'avait depuis deux ans le MBF sur la
> Préfecture de police. Par les accords Bousquet-Oberg du 7
> août 42, la police française de zone occupée reprend son
> autonomie perdue.

Faux. Klarsfeld, de même que d'autres historiens avant et après lui, de même d'ailleurs que les documents relatifs à ces négociations, démontre que c'est Heydrich qui avait décidé, avant même de rencontrer Bousquet, qu'il laisserait à la police française son indépendance de manière à obtenir sa collaboration dans les rafles et les déportations, parce qu'il n'avait pas les moyens de s'adjuger le contrôle total de ladite police, et parce qu'une telle collaboration serait dès lors infiniment plus efficace. Bousquet n'a donc rien obtenu de plus que ce qu'Heydrich était déjà disposé à concéder, et s'est par la suite enfoncé dans un marchandage inhumain, en acceptant, au nom et avec l'accord de Vichy, que les Juifs étrangers des deux zones seraient raflés par la police française (quitte à ce qu'on dénaturalise les Juifs français pour en faire des Juifs étrangers, et quitte à y ajouter les enfants pour remplir les quotas). Voir Klarsfeld, op. cit., p. 56-61 et p. 80-118.

Sur ce point, j'ai d'ailleurs demandé des éclaircissements à l'anonyme. Il n'y a évidemment pas répondu.




> C'est ainsi que Vichy parvint à sauver "une grande partie
> de la totalité".

Ce n'est pas Klarsfeld qui écrit ça, mais Hilberg, et la phrase exacte est : "en renonçant à épargner une fraction, on sauva une grande partie de la totalité", ce qui est sensiblement différent, quoique témoignant d'une approche lacunaire de la question. Hilberg a d'ailleurs fini par admettre, après avoir eu accès à l'historiographie française, que "Vichy a souvent fait plus que les Allemands pour capturer des juifs, étrangers ou citoyens français" (source), ce qu'il a d'ailleurs pu développer de manière plus conséquente dans son livre Exécuteurs, victimes, témoins, Gallimard, 1994, et coll. Folio-Histoire, 2004 (notamment p. 131-136).

Serge Klarsfeld, pour sa part, n'a jamais dévié, et il avait bien raison : "Vichy a contribué efficacement à la perte d'un quart des Juifs de France" (op. cit., p. 368), mais "les Français ont puissamment aidé au salut de trois quarts des Juifs de France" (op. cit., p. 369).

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