le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Attention au bébé en vidant le bain ! de Thiriel le mercredi 13 mai 2009 à 11h27
Évidemment, il faut prendre l'ouvrage de Shirer pour ce qu'il est, avant tout un précieux témoignage direct pour tout ce qui concerne sa première partie, et dans tous les cas un ouvrage conçu dans les années 50 avec toutes les lacunes et les passions que cela implique. Pour daté qu'il soit par bien des aspects, c'est indéniable, il n'en reste pas moins un élément important de l'historiographie rédigé par un journaliste - non d'un universitaire - qui connaît bien la société et la culture allemande et a littéralement baigné dans l'Allemagne nazie pendant plusieurs années.
En guise de "profession de foi", évoquant les 485 tonnes de documents du ministère des affaires étrangères allemand pris par les Américains qu'il a largement utilisé pour appuyer son récit (particulièrement pour la seconde partie où il n'est plus témoin direct des évènements), Shirer écrit : "Bien entendu, je n'ai pas lu toute cette masse de documentation, la tâche aurait dépassé les forces d'un seul homme . Mais j'en ai exploré une partie considérable, quoique mon cheminement fût ralenti par l'absence de tout répertoire utilisable [...] Il est très curieux de constater à quel point ceux d'entre nous, journalistes et diplomates qui résidèrent en Allemagne sous le régime nazi furent peu informés de ce qui se passait réellement derrière la façade du troisième Reich. Une dictature totalitaire, par son essence même, fonctionne dans le plus grand secret, et elle sait dissimuler ce secret au regard inquisiteurs de tous ceux qui lui sont étrangers. Certes, il fut aisé de rapporter et de décrire les événements concrets, sensationnels et souvent révoltants qui marquèrent le Troisième Reich [...] mais les décisions capitales prises en secret, les intrigues, les traitrises, ainsi que les mobiles et les aberrations qui y conduisirent, les rôles joués par les protagonistes dans la coulisse, l'intensité de la terreur qu'ils firent régner et la technique avec laquelle ils s'organisèrent, tout cela avec beaucoup d'autres faits encore, nous demeura caché jusqu'aux révélations apportées par les documents allemands. [...] Mes interprétations soulèveront certainement de nombreuses contestations, c'est inévitable, puisque toute opinion humaine est sujette à l'erreur. Ce que j'ai avancé ici pour rendre mon récit plus clair et plus frappant représente ce que j'ai pu faire de mieux en m'appuyant sur les faits et sur mes connaissances."
Prendre cet ouvrage pour un manuel de référence est évidemment une erreur, tout autant que le rejeter pour "insuffisance scientifique". Il est en tout cas préférable de l'avoir lu pour prétendre en juger. Il s'agit d'une pierre singulière et très documentée à l'édifice de l'historiographie du nazisme. *** / *** |