le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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BP - Bataillons de Pionniers - France |
Dans ce texte : peu sérieux de françois delpla le jeudi 19 juin 2008 à 18h31
J'ai lu l'article de la revue allemande (émanant, ô Christian, d'un jeune historien russe) un peu vite et compte le relire, mais d'ores et déjà je peux dire ceci : Eberhardt Jäckel s'était déjà attaqué au sujet il y a 40 ans passés, dans la même revue, et avait conclu qu'il s'agissait d'un faux.
L'argument qui tue : il n'y a aucune réunion du BP ce jour-là ! Il y en a d'ailleurs, en bon stalinisme, très peu et de moins en moins : seulement deux en 1939 ! Il y a cependant, très souvent, des "décisions du BP" : elles sont prises par Staline et une poignée de collaborateurs, sans réunir l'instance signataire ! C'est donc bien ce que je pensais : Staline n'allait pas se fendre d'un discours charpenté pour tenter de convaincre ses camarades de la direction.
Et c'est notre ami Daladier, que j'ai déjà, il y a 15 ans, pris en flagrant délit d'altérer ses propres archives pour masquer sa responsabilité dans le pacte germano-soviétique, qui est en première ligne des suspects. On est à l'avant-veille de la très prévisible agression soviétique contre la Finlande, et les services secrets français font flèche de tout bois pour en tirer le maximum d'effets de propagande.
L'article d'ailleurs ne fouille pas cet aspect des choses, se contentant pour l'essentiel d'établir la faussseté du document, qui ressort comme un serpent de mer à diverses reprises pendant la guerre, puis dans les années 1990, avec des variantes qu'il collationne scrupuleusement.
Voilà donc une base extraordinaire pour réfléchir sur l'usage du faux dans les différentes conjonctures où on fait appel à lui... celle d'aujourd'hui n'étant pas la moins triste, ni la moins dangereuse pour les peuples d'Europe de l'est, qu'on essaye de pousser à toute force vers l'Occident avec ce genre de fariboles, en leur faisant oublier que les Russes sont leurs voisins et qu'il urge de s'entendre aussi avec eux. *** / *** |