le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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Dans ce texte : Faire histoire de l'Histoire. de René CLAUDE le mercredi 26 mars 2003 à 13h56
Bonjour,
Le projet de Béatrice Richard s'inscrit dans ce qu'avec un soupçon de pédanterie on pourrait qualifier de "méta-histoire", à savoir l'étude de l'histoire de l'Histoire de la Seconde Guerre mondiale dans une culture nationale à certains moments de son évolution. Comment en 60 ans, des journalistes (ils furent les premiers à très vite rendre compte de l'échec de l'attaque dans les médias canadiens), des historiens, des écrivains et des politiciens Canadiens francophones ont compris et utilisé le raid de Dieppe. Une analyse faite avec une vision parallèle constante sur la perception et l'utilisation de ce même événement tragique chez les Canadiens anglophones.
Cette "histoire de l'Histoire" et de la mémoire n'est pas une lubie ou une entreprise isolée de la chercheuse québécoise, car elle est menée en France par des chercheurs comme Marc Ferro, qui étudie le colonialisme dans la mémoire française, et par Henry Rousso qui lui planche sur "Vichy, l'événement et sa mémoire".
Si la recherche des faits précis, leur lecture et la synthèse historienne qui sont le premier niveau peuvent être conduites avec une "objectivité" relative (et encore, ça peut se discuter...), on s'aperçoit qu'en abordant le deuxième niveau de lecture : à savoir comment a-t-on raconté tel événement à telle époque donnée, immédiatement les influences idéologiques et les enjeux politiques font irruption dans le champ qu'est l'histoire de l'Histoire.
C'est un domaine passionnant qui devrait nous permettre de mieux comprendre les origines de ce "passé qui ne passe pas", qu'il s'agisse du raid sanglant de Dieppe, du régime de Vichy ou des conséquences du débarquement allié en Afrique du Nord.
Cordialement,
René Claude *** / *** |