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Le réseau carte  - Thomas Rabino
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Levy (Jean-Pierre) - Résistance (France)
-

Fondateur et dirigeant du mouvement de résistance FTP (Francs-Tireurs et partisans).


Moulin (Jean) - Résistance (France)
-

(Bézier 1899 - en déportation 1943)
Préfet à Chartres, il fut mis en disponibilité en juin 1940 par le gouvernement de Vichy.
À Marseille, il rencontra Henri Frenay et rejoignit Londres. Parachuté en zone sud en 1942, il fut chargé par le général de Gaulle de rassembler la Résistance française et constitua l'Armée secrète. Délégué général au Comité national français de Londres, il créa une administration de la Résistance et organisa les services communs à tous les mouvements et réseaux. Fondateur et premier président du Conseil national de la Résistance, qu'il réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, il fut livré par trahison à Caluire, le 21 juin 1943. Torturé, il mourut au cours de son transfert en Allemagne le 8 juillet 1943.
[Source : Dictionnaire des personnages in La France en guerre, du Front populaire à la victoire 1943 - 1945 (Histoire de France illustrée), (s. dir. Ph. Masson), Paris : Larousse-Sélection du Reader's Digest, 1988]
Compagnon de la Libération


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")


Zone Sud - ZS - France
-

Désigne la Zone Libre (ZL) ou Zone Non Occupée (ZNO) avant l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes, en 1942, du Sud de la France.


AFN - Afrique Française du Nord
-

Territoire de l'Empire français.

Dans ce texte :

et rectifications essentielles... de Thomas Rabino le lundi 14 avril 2008 à 15h45

Votre message est à l'image de votre livre : partant dans tous les sens pour finalement nier l'évidence, il passe surtout à côté de l'essentiel.

Je passe sur vos considérations géographiques (il semble d'ailleurs qu'une contribution précédente ait révélé chez vous de semblables fautes, au demeurant bien plus graves d'un point de vue historique) et autres soucis de ponctuations (à mon grand regret, Jean-Pierre Levy s'est vu dépossédé de son accent par un ultime correcteur), voire les quelques "coquilles" sans importance qui n'altèrent en rien la thèse centrale de mon travail. Au risque de me répéter, ce genre de détail n'amène pas le lecteur dans une fausse direction, comme le fait Présumé Jean Moulin (je note votre absence de réaction sur la bévue "Castellane/Girard")...

Habitué des raccourcis et des conclusions hâtives, vous écrivez : "Si Girard/Carte est le bluffeur qu’en fait Rabino, et si son organisation est minuscule (100 membres à l’été 1942 – et ça c’est vrai) pourquoi diable cet été-là Bodington vient-il sur la Côte d’Azur promettre d’emblée à Carte, sans rien vérifier et sans discuter, de lui livrer sans tarder 50 000 Stens, 600 émetteurs, des millions, etc., etc. …"

Vous passez sous silence les rapports de Francis Basin et Peter Churchill ainsi que toute l'habileté de Girard à convaincre de l'importance de son réseau, pourtant longuement développée. Vous omettez également de souligner les points de convergence et les passerelles qui paraissaient relier, aux yeux des Anglais, Carte et l'armée d'armistice. Je détaille largement celles-ci dans mon livre.

"Sans rien vérifier", écrivez-vous. C'est aller, à l'instar de la thèse d'un Moulin antigaulliste, un peu vite en besogne. Bodington est resté un mois en France. Certes, son séjour ne s'est pas limité à Carte, mais les consultations avec Girard et Vautrin se sont répétées, les équipes de réception du réseau (par mer et par air) ont été éprouvées et, finalement, Bodington s'est trouvé littéralement bluffé par ses interlocuteurs, malicieusement dissimulés derrière un paravent de secret d'où filtrent des informations du plus haut intérêt, à l'image de la connexion Carte-de Lattre.

Pour en venir à l'essentiel, penchons nous sur le rapport Bodington et vos déductions hasardeuses, à tout le moins fondées sur une lecture partiale du texte :

p. 391 de votre Présumé Jean Moulin, on peut lire : « Sans l’ombre d’une hésitation, Bodington a tout promis à Carte. Il est bien conscient du caractère fallacieux de ses promesses. Puisque, selon son rapport de mission, une felouque de 20 tonnes peut transporter 500 Stens, il en faudra dans les 500 pour livrer les 4 000 tonnes d’armes promises. Gageure évidemment impossible à tenir, comme, écrivit-il, on lui en fera la remarque à Gibraltar, sur sa route de retour. »

On en déduit donc que Bodington ment sciemment puisque, d'après vous, ce dernier savait pertinemment, en s'adressant à Girard, que les livraisons promises seraient, sur un strict plan pratique, irréalisables. Or, la vérité est toute autre.

Aux pages 204 et 205 de mon livre, des extraits du rapport Bodington démontrent de manière éclatante le parti pris évident de votre lecture, qui, elle, témoigne d'une conception très personnelle de "l'histoire SCIENTIFIQUE" [sic]: « N’oublions pas qu’il nous a été demandé de fournir 50 000 Stens au cours de deux mois à venir. (…) Il suffit de faire remarquer qu’une felouque de 20 tonnes peut en transporter 500 pour [comprendre la nécessité] d’adopter d’autres méthodes », écrit alors Bodington. Bizarrement, la remarque du major n'apparait nulle part dans l'échafaudage branlant qui préside à votre thèse. Vos écrits donnent au contraire à penser que jamais Bodington n'a émis le souhait de voir les capacités maritimes s'accroitre considérablement.

« Le trafic à envisager sera énorme, ajoute Bodington. Lorsque j’en ai fait état (…), j’ai eu l’impression de me heurter à une certaine opposition. (…) On m’a objecté qu’il faudrait des mois (…) pour obtenir les bateaux nécessaires.» Là encore, rien de tout cela dans Présumé Jean Moulin, mais bien un raccourci qui induit le lecteur dans un contresens historique. Pourquoi ces coupes franches, alors que votre ouvrage cite par ailleurs longuement les extraits du texte ? De toute évidence, les passages mettant à mal votre thèse ont dérangé. Ils ont donc été tout bonnement censurés. Mais reprenons : " Puisque nos projets prévoient un efficace développement (…) au rythme exigé par le Premier ministre (…), la question ne saurait rester en suspens : l’effort de guerre l’exige », rappellera Bodington.

Si l'on résume, on constatera que votre thèse ne repose sur rien d'autre qu'une fertile imagination. Cette petite lecture comparée de nos utilisations respectives du rapport Bodington étant un exemple parmi d'autres des "preuves" censées fonder votre théorie. Car les livraisons ont bien eu lieu (quel autre groupement peut se vanter, à l'époque, d'une réception de dizaines d'émetteurs récepteurs, de parachutages et autre matériel ?), certes pas à l'échelle envisagée, mais suivant un processus expérimental dont les résultats furent d'un impact considérable au regard du matériel accordé aux mouvements.

Je passe sur la thèse un rien farfelue d'un Bömelburg facilitant le travail à son grand copain Bodington (là encore, quelles sont les preuves ?) et demandant au passage à l'ensemble des services vichystes d'en faire de même, pour répondre à votre dernière erreur, caractéristique de vos méthodes de travail.

Une phrase sortie de son contexte historique («Même s’il y avait du vrai [dans ce que disait Carte], son histoire de réseau géant n’avait aucune utilité pratique ») vous permettrait, d'après vous, de conforter votre thèse. Là encore, vous faites plus que flirter avec l'anachronisme. C'est oublier que Bodington, fortement compromis dans l'affaire, avance ces propos alors que Girard est à Londres pour y soutenir sa vision d'une organisation tentaculaire qui, en mai 1943, n'entre plus dans les plans anglais. En outre, le présent extrait, comme votre livre d'ailleurs, obère totalement le volet "politique" de l'affaire Carte, soit l'opération de déstabilisation antigaulliste, conclue sur le fiasco que l'on sait. Le déni de cette réalité vous emmure dans une lecture "intoxiquée", dans tous les sens du terme, de l'affaire Carte.

Enfin, et vous ne m'avez pas répondu sur ce point (et pour cause): d'une part, la théorie selon laquelle Carte contribuerait à détourner les Allemands des préparatifs de débarquement Allié en Afrique du Nord ne repose sur rien de concret. Quelles sont vos sources ? Il semble que votre recherche archivistique sur cet aspect des choses soit très lacunaire, pour ne pas dire inexistant. D'autre part, vous avez également écrit dans votre livre que le but de la "manoeuvre" anglaise était d'attirer les forces allemandes en zone sud : il va de soi que, sans Carte, jamais l'armée allemande n'aurait occupé le littoral méditerranéen, quand bien même les Alliés auraient pris pied en AFN...

Cela dit, j'en resterai également là de notre discussion.

Cordialement.

*** / ***

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