le Glossaire de Francis a trouvé : - | Sobriquet du CSAR (Comité Secret d'Action Révolutionnaire) (voir ce terme), mouvement clandestin créé en 1934 après l'échec du putsch du 6 février 1934, par les déçus de l'Action Française.
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Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
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La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
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Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
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France Libre - France libre |
- | Mouvement politique et militaire, créé en juin 1940 par le Général Charles de Gaulle. Déniant toute légitimité au Maréchal Pétain, elle s'opposera militairement à ses forces pour obtenir le ralliement partiel de "l'Empire". En 41 et 42 elle fut la seule force militaire française présente sur les champs de bataille aux cotés des Britanniques . Ensuite son autorité fut acceptée par les mouvements de résistance intérieurs puis, par les autres forces françaises présentes à l'extérieur du territoire. En 1944 la France Libre rétablira la république tout en participant à la victoire contre les nazis.
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Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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Moulin (Jean) - Résistance (France) |
- | (Bézier 1899 - en déportation 1943)
Préfet à Chartres, il fut mis en disponibilité en juin 1940 par le gouvernement de Vichy.
À Marseille, il rencontra Henri Frenay et rejoignit Londres. Parachuté en zone sud en 1942, il fut chargé par le général de Gaulle de rassembler la Résistance française et constitua l'Armée secrète. Délégué général au Comité national français de Londres, il créa une administration de la Résistance et organisa les services communs à tous les mouvements et réseaux. Fondateur et premier président du Conseil national de la Résistance, qu'il réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, il fut livré par trahison à Caluire, le 21 juin 1943. Torturé, il mourut au cours de son transfert en Allemagne le 8 juillet 1943.
[Source : Dictionnaire des personnages in La France en guerre, du Front populaire à la victoire 1943 - 1945 (Histoire de France illustrée), (s. dir. Ph. Masson), Paris : Larousse-Sélection du Reader's Digest, 1988] Compagnon de la Libération
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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Dans ce texte : Une histoire qui reste à écrire... de René CLAUDE le mardi 25 mars 2003 à 09h22Bonjour,
L'histoire de la pénétration effective et de l'influence réelle des militants "cagoulards" parmi les cercles d'officiers supérieurs mais aussi chez les cadres subalternes de l'armée française reste à écrire.
La "Cagoule" a fait et fait encore fantasmer pas mal de gens; l'attrait complotiste de l'affaire et les influences qu'on prête à ses militants bien réels puisque certains - pas tous, des chefs ayant réussi à être blanchis pour services rendus mais aussi sans doute pour raison d'Etat - furent jugés après la guerre, font attribuer à ce mouvement clandestin des pouvoirs parfois extravagants.
Péan dans ses bios "Le Mystérieux Docteur Martin" et "Vies et Morts de Jean Moulin" a montré que certains membres de l'organisation clandestines et leurs relais légaux des années 30 ont immédiatement rejoint Vichy et/ou plus tard les ultras de la collaboration. D'autres, tout en continuant à obéir au Maréchal, ont créé des réseaux "anti-boches" mais aussi (surtout ?) anti-rouges et anti-gaullistes à partir de leurs liens dans l'extrême droite d'avant-guerre. L'influence idéologique est par essence très difficile, voire impossible à pointer avec une précision "scientifique". Néanmoins, les choix politiques d'avant-guerre de ceux des futurs cadres de réseaux résistants ET vichystes ont sans conteste influencé leurs choix et leur action. On retrouvera certains des noms cités par Francis dans les réseaux résistants de droite "dure" tentant le grand écart entre fidélité à Pétain et aux thèses de la Révolution nationale, tout en affirmant leur volonté de travailler avec les services secrets anglais, "ignorant" la France libre pourtant ralliée par quelques-uns des ex-"cagoulards", il est vrai peu nombreux et assez rapidement neutralisés sur le terrain de l'anti-républicanisme et de l'anti-sémitisme. (Comme on a pu le voir dans le cas Georges Boris, de Gaulle a dès le départ anénati les attentes racistes de ces quelques ralliés issus de l'extrême droite liguarde et cagoularde.)
Groussard est représentatif de ces hommes marqués par l'idéologie maurrassienne quand ce n'est pas par une "idéologie" d'inspiration plus mussolinienne mais qu'un nationalisme blessé par la défaite de 1940 a poussé vers des formes de résistance où se regroupèrent les rescapés des ligues et de la Cagoule.
Une biographie rigoureuse du col. Groussard permettrait certainement d'en apprendre davantage sur ces organisations mi-clandestines qui émargèrent à Vichy en groupements et associations politico-policière mais dont les buts et le recrutement furent, pour d'évidentes raisons d'opportunisme politique, redéfinis par leurs responsables après la Seconde guerre mondiale dans leur livres de souvenirs.
Cordialement,
René Claude *** / *** |