le Glossaire de Francis a trouvé : - | Nom de code donné à la tentative de débarquement effectué à Dieppe le 19 août 1942 par des forces anglo-canadiennes avec le concours de soldats de toutes les nations en guerre contre l'Allemagne.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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RAF - Royal Air Force - Grande-Bretagne |
- | Force aérienne britannique
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RAF - Régiment d'artillerie de forteresse - France |
Dans ce texte : Pourquoi "Jubilee" ? de René CLAUDE le lundi 24 mars 2003 à 22h21Bonsoir,
Voici ce qu'écrit Béatrice Richard dans les premières pages de son essai sur le Pourquoi de l'attaque de Dieppe :
"Plusieur motifs d'ordre pratique sont officiellement invoqués pour justifier cet objectif. Au premier chef, sa proximité des côtes anglaises le situe dans le rayon d'autonomie des appareils de la RAF, ce qui favorise une certaine rapidité d'action ainsi que l'effet de surprise, un facteur important de succès. Par ailleurs, sur une Manche sillonnée de navires allemands, un objectif trop éloigné augmenterait les risques de rencontres indésirables. (Note perso : on verra que le commando 3 se heurtera à un convoi allemand qui donnera l'alerte juste avant l'attaque de la batterie de Berneval-le-Grand. Mauvaise pioche.) Il s'agit aussi de tester les défenses allemandes et d'évaluer la possibilité pour les forces alliées de prendre le contrôle du port.(...) "Outre l'effet de surprise, le succès de l'opération repose sur un synchronisme parfait des contacts avec l'ennemi. Malheureusement aucune de ces conditions ne sera respectée." (p.13 - 14)
Concernant la décision d'envoyer des unités canadiennes à l'assaut du port, l'historienne explique :
"Les Canadiens acceptent de tenter l'aventure; mais ont-ils vraiment le choix ? Jusqu'alors, les autorités canadiennes ont évité d'envoyer des renforts sur le front africain où les Britanniques se retrouvent en mauvaise posture, car elles craignent d'éparpiller leurs troupes. Selon le commandant en chef de l'armée canadienne, Andrew G.L.McNaughton, une telle éventualité nuirait à leur contrôle ainsi qu'à la visibilité des combattants canadiens engagés sur les théâtres d'opération, un enjeu important pour la jeune nation. Aussi insiste-t-il pour maintenir l'unité des forces canadiennes envoyées sur le terrain. De cette façon, le Canada tente de s'affirmer sur la scène internationale tout en ménageant ses troupes. Ce dernier aspect répond à des impératifs de politique intérieure : le gouvernement canadien tente ainsi de gérer la question de la conscription qui divise la population. En maintenant le plus possible les soldats canadiens en réserve, on retarde les pertes éventuelles, ce qui reporte d'autant le recours à la conscription pour le service outre-mer, une mesure que veut absolument éviter le premier ministre Mackenzie King.
C'est pourquoi, lorsque l'on propose au général McNaughton de superviser une opération impliquant un contingent relativement réduit mais essentiellement composé de Canadiens, celui-ci accepte." (p. 14 - 15)
C'est donc Lord Louis Mountbatten qui est chargé du commandement de l'opération Jubilee. Sa mission est de frapper un coup assez spectaculaire afin de calmer les Soviétiques qui réclament une action énergique à l'Ouest afin de les soulager. Le raid doit aussi sonder les défenses allemandes. Mais l'Etat-Major britannique, du moins certains de ses membres influents se montrent très réticents et affirment qu'il est trop tôt pour une telle opération.
On voit que Dieppe fut (aussi) une opération motivée par des soucis de politique intérieure à la nation canadienne, mais aussi pour apaiser la constante suspicion de Staline et officiellement pour tester les capacités de défense ennemie sur la Manche.
En revanche, l'historienne ne nous dit pas ce que fut la position de Winston Churchill au cours de la préparation et après l'échec (annoncé ?) de Jubilee...
Cordialement,
René Claude *** / *** |