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Les Bienveillantes - Jonathan Littell
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Vietnam
-

Le mot Vietnam (le sud des Viet) désignait le royaume qui s'étendait au XIXe siècle de la porte de Chine à la pointe de Ca Mau. C'est ainsi que l'empereur Gia Long avait baptisé son pays. Les monarques qui le précédèrent l'appelaient Dai Viet (le grand Viet). Ming Mang, qui succéda à Gia Long en 1820, renomma le pays Dai Nam (le grand sud), mais cette appellation n'arriva pas à supplanter la précédente dans l'usage courant. Les Français utilisèrent le mot An Nam (sud pacifié) que les Chinois employaient couramment pour rappeler que "pendant mille ans, le Nan Yue (Nan Viet ou Viet du sud) fut une marche méridionale du Céleste empire". En reprenant cette appellation, les Français signifiaient qu'ils succédaient au "suzerain" précédent, d'autant que le roi Tu Duc avait fait appel à l'empereur de Chine contre les Français. Les nouveaux maîtres firent plus en réduisant le royaume d'Annam à la portion congrue: la partie centrale du royaume. Le nord et le sud, baptisés respectivement Tonkin et Cochinchine, furent soustraits à l'autorité (toute théorique) du monarque "protégé".
(Définition de Pierre Brocheux extraite du livre de Marc Ferro: "Le livre noir du colonialisme"). (LB)

Dans ce texte :

La littérature c'est ça par J. Littell de René CLAUDE le mercredi 25 avril 2007 à 18h42

Sur son blog P. Assouline a déposé un compte-rendu/compilation de la conférence donnée ce jour à Normale Sup par Jonathan Littell ou : la littérature, c'est ça.

Un écrivain n’a pas à expliquer ce qu’il a fait. Seul compte le résultat. Il ne doit aucune explication, n’a pas à critiquer la critique et n’est pas tenu de s’étendre sur ses intentions. L’objet des Bienveillantes, c’est le meurtre politique, le meurtre d’Etat et non celui perpétré par un individu… Le discours historique se heurte vite à des limites, la psychanalyse aussi qui n’a pas produit grand chose dans le domaine de l’analyse politique, sauf peut-être ce livre d’un chercheur allemand expliquant que le fascisme n’est pas une opinion politique mais un symptôme… On ne peut pas dissocier une explication du constat que le Mal est le fait d’hommes comme nous, des gens qui dorment, qui chient, qui baisent et qui ont le même rapport que nous au corps et à l’angoisse de la mort, la pensée venant après. Tous les tueurs sont comme nous. Pourquoi certains deviennent-ils des tueurs et d’autres non ? Si l’on écarte les 10% de psychopathes et les 10% de réfractaires (les Scholl, le pasteur Niemöller), que fait-on des 80% d’Allemands normaux qui se sont retrouvés à participer en masse à la tuerie ? Je suis convaincu que les barrières ne sont pas individuelles mais sociales (juridiques, interdits). Dans l’humanitaire, la négociation avec les bourreaux est quotidienne, ça aide à comprendre certains mécanismes que de cotoyer des gens qui massacrent toute la journée comme le font les bouchers à l’abattoir. Mais on ne pourra pas éradiquer le Mal : c’est là et ce sera toujours là. On peut juste limiter la casse, avec l’humanitaire exemple. Les barrières doivent être renouvellées et retravaillées en permanence. Le tabou ne suffit pas. Au fond, il n’y a rien dans Les Bienveillantes qui n’ait déjà été dit et écrit sur le sujet. En 1947, Georges Bataille décrivait parfaitement comment et pourquoi les bourreaux sont nos semblables. Mon livre permet de réfléchir sur la limite quand l’homme socialisé peut la franchir. L’essence du Mal, je ne sais pas ce que c’est. Le Mal est un effet, un résultat et non une chose qui est là, même si les théologiens l’ont essentialisé. Dans le cas du viol, on peut saisir l’acte, mais au-delà… Parlons de mal plutôt que du Mal…Avez-vous remarqué qu’il n’y a pas d’historiens de la Shoah qui ait une expérience personnelle de la guerre du Vietnam ? Leur référence dans leur chair, c’est la deuxième guerre ; bientôt ce sera le Vietnam et l’Irak…. Pourquoi ce nom de Max Aue pour mon personnage principal ? Je n’ai pas de réponse. J’aime bien l’idée d’un nom sans consonne. Comme tout romancier, je dresse des listes, je collectionne des noms. Mais j’ignorai qu’il y en avait eu un qui fut critique d’art autrefois. Je viens de recevoir une lettre d’une famille m’avisant que leur père s’appelle Maximilien Aue et qu’il est prof en Amérique, la lecture de mon livre les rend bizarres… Albert Speer ? Je n’aime pas trop, je le maltraite d’ailleurs dans mon roman car je ne crois pas à cette légende du “bon nazi” qu’il s’est fabriqué après coup, de celui qui ne savait pas alors qu’il contrôlait tout le ravitaillement. Il refuse de voir les conséquences de ses actes. Il est la parfaite illustration de la déconnexion entre meurtre d’Etat et meurtre individuel… C’est vrai, au cours de la rédaction des Bienveillantes, certaines choses m’ont dépassé, elles m’ont échappé, mais je n’ai rien à répondre là-dessus. Je me refuse à expliciter. La littérature, justement, c’est ça.

C'est clair, précis, sans esbrouffe ni métalangage exclusif, c'est remarquable. Sous le résumé d'Assouline, Il y a un ton,celui de Littell, sa petite musique à lui. Et le reste est tout, sauf la littérature.
Le blog d'Assouline :

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Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



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