Décryptage du forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 

Les Bienveillantes - Jonathan Littell
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Fonctionnalisme
-

Ecole d'historiens, dite aussi "structuraliste" qui explique l'histoire du nazisme moins par la personnalité, les idées et les actes de Hitler que par le mode de fonctionnement du mouvement nazi et de l'État hitlérien. Selon cette école, la politique de Hitler n'aurait pas eu la cohérence qu'on lui prête souvent. Loin d'être un maître absolu, le Führer apparaît comme un "dictateur indécis et faible" (Hans Mommsen). Par sa rhétorique, il justifie ensuite des initiatives prises en dehors de lui et joue donc un rôle de légitimation a posteriori des actions de ses collaborateurs. Il donne à la politique de son régime les apparences d'une cohérence qu'elle n'a pas. La multiplication des centres de pouvoir, la liberté de manœuvre acquise par chaque dirigeant, au nom du Fürherprinzip, les rivalités et les luttes d'influence, enlèvent toute rationalité à la politique nazie.

Voir la définition détaillée proposée par le professeur Enrique León :

Le fonctionnalisme s'oppose à l'intentionnalisme. (Voir ce terme).


Intentionnalisme
-

Ecole d'historiens, dite aussi "programmatiste" qui conçoit le nazisme comme le réalisation méthodique de plans conçus de longue date par Hitler.
Voir la définition détaillée proposée par le professeur Enrique León :

L'intentionnalisme s'oppose au fonctionnalisme. (Voir de terme).


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie
-

"Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".

A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.

Dans ce texte :

Des éléments... de René CLAUDE le dimanche 19 novembre 2006 à 19h47

Bonsoir,

J'ai relevé quelques éléments dans votre message dense :
l’homme a vu les charniers dans le cadre de son action humanitaire, et a depuis cherché à se l’expliquer, à l’expliquer. Oui, mais comme il le dit dans son entretien au Monde, il ne faut pas exagérer l'importance de ces charniers dans son expérience humanitaire.
En dépit de plusieurs passages purement oniriques et parfois très beaux, en dépit de clins d’œil ou de pastiches littéraires (voir la confrontation entre le narrateur et un commissaire politique soviétique, évocation de la littérature russe), sa plume est sèche, nerveuse, épuisante à force de nous immerger dans l’horreur.
Oui. C'est bien ce qu'on définit comme le style d'un auteur, sa petite musique qui fait les grands romans.
Chez Littell, il en faut 890, car il ne s’arrête pas à l’idée, mais prolonge sa réflexion au système que l’idée a créé. En ce sens, l'ouvrage recèle une prétention historique, et les historiens ont le droit - le devoir même - d'émettre à son sujet leur avis, voire leurs critiques.
Mais ces prolongations qui ne sont plus là pour déposer rigoureusement les informations historiennes; cette "marge" de création (les prolongations), c'est, selon moi, l'espace littéraire propre à Littell. Vous ajoutez :
En ce sens, l'ouvrage recèle une prétention historique, et les historiens ont le droit - le devoir même - d'émettre à son sujet leur avis, voire leurs critiques. Bien sûr, mais l'article de Husson dans Le Figaro est, je trouve, méprisant. Il expédie en quelques feuillets un roman-fleuve, une œuvre. Un peu, hum, léger, non ?
comme Soljenitsyne, il opte pour la solution littéraire parce que pas plus que Soljenitsyne, il n’est historien. Là réside la nuance. Hilberg, Browning, Reitlinger, Kershaw, Mommsen, Aly, Heim, Brayard, Husson, Ingrao nous ont décortiqué le mécanisme du génocide. Ils s’arrêtent à l’événement, dont ils analysent le contenu, la portée. De par leur statut, ils doivent conserver certaine distance. Une distance que Littell réfute, de par son statut de romancier. Chez lui, le patron de Einsatzkommando Paul Blobel ne se contente pas de massacrer les Juifs à Babi Yar : Blobel crie, gueule, tempête, explose, boit, s’impatiente – en un mot, vit. Les historiens ont exposé la catastrophe : Littell la restitue dans nos cinq sens, lui donne la vue, le bruit, l’odeur, le goût, le toucher. Maximilian Aue voit les fosses communes et les crématoires, entend les mitrailleuses SS, sent l’odeur des cadavres, vomit toutes les 10 pages, prend un enfant juif par la main pour l’amener à un bourreau. Il est l’homme qui permet au lecteur de ressentir « ce qui s’est passé ».
Avec cet élément, vous mettez le doigt sur ce qui fait la force singulière de ce livre... singulier. Je suis d'accord avec cette perception.

En revanche, la critique du fonctionnalisme du roman de Littell ne me convainct pas vraiment... Mais j'y reviendrai. (On peut aussi inverser l'accusation et comme l'ont fait de nombreux cadres nazis lors de leur procès ou face à des historiens, pratiquer l'ultra-intentionnalisme, en chargeant Hitler de tout, dans le but de chercher à se disculper.)
Je n'ai pas le temps de poursuivre ce soir, mais je vous remercie de cette intervention. J'ai hâte de poursuivre la lecture des Bienveillantes et de venir en discuter ici.

Bien cordialement.

RC

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.09 s  3 requêtes