le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Wehrmacht - Allemagne nazie |
- | L'armée allemande sous le IIIe Reich. Littéralement Wehrmacht signifie "puissance (ou force) défensive". L'armée allemande prend ce nom en 1935 à la place de "Reichswehr" (voir ce terme).
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OKH - Oberkommando des Heeres - Allemagne nazie |
- | Haut commandement de l'armée de terre allemande.
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Dans ce texte : Hitler et la majorité de l'OKH : la mentalité de 14-18 ? de René CLAUDE le lundi 21 août 2006 à 21h39Von Manstein, le concepteur du "coup de faucille" à partir du déplacement vers la gauche du point principal de l'attaque allemande en mai 1940 a été traité comme un illuminé obstiné et placé en disgrâce par l'OKH. Pourtant, comme l'écrit Lemay, son concept opérationnel a fini par être adopté sur l'ordre de Hitler, bien que les chefs du haut-commandement de l'armée l'eussent rejeté.
Brauchitsch et Halder, irrités par son obstination, firent d'ailleurs muter Manstein de son poste de chef d'état-major du groupe d'armées A au commandement d'une unité d'infanterie, un comble pour le vrai concepteur de la percée à travers les Ardennes par les blindés !
Son idée "aberrante" fut pourtant reprise par Hitler - qui se l'appropria au passage - contre l'OKH.
En fait, dans la Wehrmacht comme chez les Alliés et malgré des études concluantes de Liddell Hart dès les années 20 et un script sur carte édifiant du général André Gaston Prételat en 1938(*), personne ne croyait à une percée possible par des engins à chenilles dans le massif des Ardennes. La plupart des hommes politiques et des chefs militaires en France, en Angleterre et en Allemagne, marqués par la Grande guerre, avaient tendance à reproduire intellectuellement, théoriquement, les grandes lignes des opérations de 14-18, Hitler inclus, du moins jusqu'au printemps 40 quand il "emprunta" le plan à Manstein.
Lemay :
L'affirmation selon [Hitler] aurait trouvé, de façon instinctive à la suite de considérations intuitives, la même solution opérationnelle que Manstein, qui lui s'appuyait sur des calculs du niveau de l'état-major, ne correspond pas du tout à la réalité. Et encore moins l'opinion selon laquelle il en serait l'auteur principal. Le plan "coup de faucille" était l'idée de Manstein et uniquement de ce dernier. Pour s'en convaincre, il suffit de se demander si Hitler et Manstein pensaient réellement la même chose quand, le doigt sur la carte, ils montraient la direction de Sedan. Or, la façon dont la campagne allait se dérouler par la suite montre bien que le dictateur ne fut pas capable de saisir la portée opérationnelle de cette idée. (...) Hitler avait certes jonglé avec l'idée de déplacer le point de concentration de l'offensive de l'aile droite à l'aile gauche. Mais ce n'était qu'une de ses idées intuitives et erratiques abandonnées dès le lendemain. Il avaait effectivement pointé Sedan sur la carte. Mais ce n'était qu'un concept opérationnel tactique, visant seulement à franchir la Meuse, et non stratégique, avec l'objectif d'atteindre la Manche et de prendre ainsi à revers le fer de lance des armées franco-britanniques. Il n'avait jamais été question, pour lui, de déplacer totalement le centre de gravité vers le sud, sur la Meuse, entre Dinant et Sedan et encore moins de poursuivre l'attaque vers la Manche en suivant l'axe Saint-Quentin-Amiens-Abbeville.
Selon Lemay, Hitler n'avait qu'une compréhension plutôt limitée de la guerre moderne.
RC
(*) Au printemps 1938, ce général qui commandait la 2e armée avait dirigé un exercice sur cartes. Les opérations annonçaient le mouvement et la rupture par Guderian deux ans plus tard. Pour Prételat, les Allemands pourraient être sur la Meuse en 60 heures et mettre un jour pour la traverser. Les blindés allemands mirent 57 heures... ! Selon Lemay, quand Gamelin prit connaissance de ces données, il accusa Prételat de "jouer le pire". *** / *** |