le Glossaire de Francis a trouvé :

Dans ce texte :

Pour compléter l'analyse parfaite de Francis.... de Prosper Vandenbroucke le mardi 28 janvier 2003 à 20h48

....voici quelques extraits ( pages 170,171 et 172 ) de l'excellent livre de Peter Taghon '' Ardenne 44 ''
Le dernier paragraphe est de ma plume.

Le 26 octobre 1944, un ordre n° 12759/44, lancé par le téléscripteur de l’OKW , réclame des volontaires, prélevés dans toutes les armes de la Wehrmacht, doués d’une constitution physique sans défaut, entraînés au combat corps à corps, sachant l’anglais et, autant que possible, le dialecte américain. Cet ordre doit être porté immédiatement à la connaissance de toutes les unités et services. Il y est spécifié que « le Führer a prescrit la levée d’une unité spéciale de la force d’environ deux bataillons qui interviendra sur le front occidental pour des opérations spéciales ou des reconnaissances…..Ces volontaires devront être dirigés sur Friedenthal afin d’être mis à la disposition de l’Obersturmbannführer Skorzeny »
Comment un ordre aussi clair, faisant ouvertement appel à des volontaires destinés à des opérations spéciales, était-il transmis aussi franchement, alors que les mesures les plus draconiennes étaient prises, par ailleurs, pour assurer le secret de l’offensive projetée ?
Skorzeny faillit en étouffer de rage.
En fait, les services de renseignements US auront l’ordre en leur possession huit jours après sa diffusion, mais le Commandement américain n’en tirera, sur le moment, aucune conclusion particulière………..
…….. A partir du 18 décembre, lorsque les premiers soldats allemands déguisés du commando sont découverts, fait prisonniers et sommés de parler, l’émotion est grande dans les QG américains. L’ordre n° 12759/44 de l’OKW est exhumé des dossiers et l’alerte est donnée. Cependant, les disposition prises à l’encontre des faux Américains vont provoque un chaos parmi les troupes. Des milliers de MP se mettent en chasse afin de les dépister ; le général Bradley reconnaît que ni grade, ni accréditifs, ni protestations n’épargnèrent aux combattants qui faisaient mouvement un interrogatoire en règle à chaque carrefour.
La psychose des « nazis déguisés » se répandit jusqu’à Paris où des mesures sévères furent prises au GQG de Versailles que les services de sécurité transformèrent en une véritable forteresse pour protéger Eisenhower des hommes de Skorzeny ; pendant une semaine, ils limitèrent strictement les déplacements d’un Commandant en chef, exaspéré par ces dispositions restrictives.
Quatre hommes seulement parmi les saboteurs seront capturés sous l’uniforme américain et fusillés conformément aux lois de la guerre, une autre équipe sera portée disparue ; les six équipes restantes rentreront dans les lignes allemandes.
Ainsi, il a suffit d’une poignée d’hommes, se déplaçant en enfants perdus dans les lignes américaines, pour jeter la plus entière confusion sur le front et les arrières ennemis ; l’effet psychologique créé par le commando spécial de l’opération Greiff a donc été énorme……

Bref, en tant que soldat américain, il était souhaitable de connaître le surnom de la petite amie de Clark Gable, le nom de l’avant dernier amant de Ginger Rogers ou de savoir citer endéans les 20 secondes le nom et le prénom de tous les joueurs de l’équipe de football américain des Chicago Dodgers.

Bien amicalement
Prosper

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