le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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- | Institut pour le souvenir des martyrs et des héros de la Shoah. Créé en 1953, une des tâches de l'institut fut de reconnaître les non-Juifs qui, au péril de leur vie, ont sauvé des Juifs des pays occupés sous la botte nazie et leurs acolytes. Une commission de droit public fut créée dans le cadre du Yad Vashem pour décider, d'après les témoignages et les documents présents, si les candidats répondaient aux critères de reconnaissance.
La personne (physique ou morale) reconnue est honorée du titre de "Juste parmi les nations".
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NAP - Noyautage des Administrations Publiques - Résistance (France) |
- | le NAP-Fer: dirigé par René Hardy était spécialement chargé de noyauter l'administration de la SNCF
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Dans ce texte : Trois jeunes cheminots belges arrêtent un convoi de René CLAUDE le jeudi 10 février 2005 à 13h25
Bonjour,
Si on excepte le cheminot Léon Bronchart qui refusa le 21 octobre 1942 de conduire un train de déportés vers Drancy malgré les pressions et les menaces de sa hiérarchie (en 1994, Yad Vashem lui a remis la médaille de Juste), Raphaël Delpard rappelle que la Résistance française (réseaux-Fer et NAP) n'a jamais tenté d'attaquer ou de ralentir un convoi de déportés raciaux et politiques.
Il écrit :
L'analyse de la participation des cheminots aux trains de déportation est complexe, difficile, voire douloureuse. Il y entre une dimension humaine non négligeable : ne pas oublier le lourd tribut payé par la Résistance-Fer à la libération du territoire.(...) Ce que les cheminots refusent d'accepter, c'est le reproche d'une attitude passive. De n'avoir jamais empêché un train de partir. Serge Klarsfeld, lors du colloque de l'an 2000(*), dit à ce propos : "De la même manière, les voies ferrées devant les trains de déportation des Juifs et des non-Juifs n'ont pas été l'objet de bombardements ou de sabotages, en dépit de la connaissance précise du fonctionnement des locomotives..." Les archives confirment que l'exploitation était française et le contrôle allemand.
(p.181-182)
Si des actes isolés ont bien été commis par des cheminots ou des employés à titre individuel, il n'y a jamais eu de directives venues des mouvements de résistance pour programmer des attaques de trains.(...) Ce qui a été possible à trois résistants belges ne l'a jamais été pour les quatre cent dix mille cheminots français.
L'auteur fait ensuite le récit de l'attaque du convoi DA-801 composé de 40 wagons à bestiaux qui partit du camp de Malines (le Drancy belge) pour Auschwitz le 19 avril 1943. 1219 personnes y étaient entassées.
Trois jeunes résistants belges, Robert Maistriau, Jean Franklemont et Georges Livchitz parvinrent à stopper le train. Après avoir attaqué les gardes allemands, alors que l'un d'entre eux tenait en joue le conducteur avec la seule arme de poing du trio, ils réussirent sous le feu des gardiens, à ouvrir quelques wagons. 230 déportés s'évadèrent grâce à ce coup de main courageux. (On peut aisément imaginer le résultat avec 10 fois plus d'attaquants ... !)
Sur son site Free Belgians, Prosper a mis en ligne une page sur cette attaque :

Bien cordialement,
RC
(*) Pour les actes de ce colloques, cf mon message précédent sous "une prise de conscience très tardive". *** / *** |