le Glossaire de Francis a trouvé : Abetz (Otto) - Allemagne nazie |
- | (1903-1958) Francophile, Abetz participa au début des années trente à diverses rencontres franco-allemandes. En janvier 1935, il fut chargé au sein de la Ribbentrop Dienstelle de la propagande en direction de la France: il lança le Comité France-Allemagne et mit en place un réseau de relations dans la presse française. Lors de la déclaration de guerre en 1939, il sera expulsé de France pour y revenir en août 1940 comme représentant de Ribbentrop à Paris, avec le rang d'ambassadeur.
En 1949, il sera condamné par le tribunal militaire de Paris à 20 ans de détention et remis en liberté en 1954.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Ignorer, parfois, c'est ne pas vouloir savoir de René CLAUDE le mercredi 10 mars 2004 à 23h17
Bonsoir,
A propos de celui que l'on avait surnommé avec quelques amis de la radio, notre "oncle maudit" en littérature, ce Drieu la Rochelle infréquentable mais dont nous avions dévoré "La comédie de Charleroi et "le Feu follet", j'ai lu ce témoignage de Jean Fougère dans son livre de Mémoires, "Un grand secret" (La Table Ronde, 2004) :
"Son Tempérament, son œuvre avaient une incontestable tendance fascisante. Mais sa droiture, son attention aux autres me permettent d'assurer qu'il n'aurait pas supporté de savoir de quelle horrible façon s'achevaient certaines rafles voulues par les nazis."
Faut-il lui accorder le bénéfice du doute à Drieu ? Dans quelle mesure, à ce niveau politique et mondain, pouvait-on, en 1943-1944, prétendre ne pas savoir ? Quelle a pu être, dans la réalité quotidienne de celui qui fut en charge de la Nouvelle Revue Française à la demande des Allemands, après le retrait de Paulhan, le degré de connaissance de l'horreur nazie, lui qui fréquentaient des gens aussi bien informés qu'un Abetz, ou un Heller, nazis officiellement modérés et d'autant plus redoutables à cause de cela, ainsi que l'écrit la biographe du fréquentable et très fréquenté Abetz ?
Si son suicide, son auto-épuration en 1945, tend à nous le rendre plus humain, Pierre Drieu restera toujours cet "oncle maudit", un beau talent déchu.
Bin cordialement,
RC *** / *** |