Le rêveur casqué sur le forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

Le rêveur casqué

Christian de la Mazière

En 1971, le film de Max Ophüls, "Le Chagrin et la Pitié" révéla au grand public Christian de la Mazière qui témoignait sur son engagement dans la Waffen SS en 1944.

*** Je croyais avoir congédié mon passé mais, un matin, il m'a retrouvé. On préparait un film sur les années d'occupation, ces fameuses années difficiles que l'His­toire avait tant simplifiées. La Résistance et la Colla­boration, les purs et les maudits : ce partage allait de soi depuis que la fin de la guerre nous avait révélé, dans toute son horreur, la réalité du nazisme. Mais les Français, brassés par des événements que l'avenir n'avait pas encore sanctionnés, qui avaient dû se déci­der dans la confusion des temps, que la vie au jour le jour, déjà, mobilisait pour simplement survivre, ces Français-là, comment s'étaient-ils comportés? La vérité, soudain, devenait innombrable et douloureuse, il fallait la déchiffrer à travers le Chagrin et la Pitié, comme le film, en son titre, allait l'énoncer. La vérité avait cent visages, et moi, j'en incarnais un.
Qui étais-je donc pour avoir à témoigner ? Un ancien de la Waffen SS, un rescapé de cette division française "Charlemagne" qui, au printemps 1945, était allée se faire massacrer dans les neiges de Poméranie. ***


Et son livre de narrer son parcours de combattant sous l'uniforme nazi mais aussi, en filigrane, de montrer son itinéraire intellectuel et politique qui le conduisit à s'engager dans cette division maudite.
Plutôt que de commenter le livre qui n'est autre qu'un récit, je laisserai ce soin à l'auteur en reproduisant quelques phrases extraites du prologue. Ces textes pourraient servir de grille de lecture pour tenter de saisir la démarche de ce jeune de vingt ans à l'époque.

*** J'avais été, comme il se doit, formé à la lecture de "L'Action française", (...) Cependant, j'en étais venu assez vite, à me lasser du conservatisme pointilleux des maurrassiens. Je me voulais révolutionnaire en premier lieu (...) ***

*** Le monde où nous vivions me paraissait asservi à l'argent, entachés d'injustices sociales.
Rien ne me préparait, toutefois, à rallier la révolution communiste: j'avais été élevé dans sa condamnation permanent et, instinctivement, je ressentais le bolchevisme comme une force maléfique. ***


*** C'est alors qu'à travers les étendards et les projecteurs de Nuremberg, j'avais eu la révélation du national-socialisme (...) ***

En guise de conclusion lorsque Christian de la Mazière se demande s'il faut renier son passé :

*** Renierait-on le fait d'avoir été passionné, d'avoir eu une foi, d'avoir tenté de mettre ses actes en accord avec ses convictions ? Je ne serai jamais de ces êtres amers qui détournent de leur foi ceux qui ont vingt ans. J'ai simplement, je crois, le droit de leur conseiller la prudence, non dans l'engagement lui-même mais dans le choix qui y conduit. ***

Francis Deleu.

 

Editeur : Editions "J'ai Lu" (Laffont)
Date edition : 1972
Support : livre
Genre : récit ou roman
Période concernée : de 1939 à 1945
Région concernée : Europe

Proposé par Francis Deleu le mercredi 26 janvier 2005 à 21h03

Dernière contribution le jeudi 27 janvier 2005 à 00h16

lue 4015 fois décrypter

 

Suivre le débat sur Le rêveur casqué et y contribuer
 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  2 requêtes