François Bédarida, Philippe Burrin, Daniel Cordier, Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Henri Rousso, René Rémond, Bénédicte Vergez, Guillaume Piketty, Olivier Wieviorka, Alya Aglan, Robert Belot, Dominique Veillon, Eric Alary, Laurent Douzou, Christine Lévisse-Touzé sont quelques uns des chercheurs qui figurent dans la table des matières de cet ouvrage publié il y a maintenant quatre ans.
Ce livre collectif est une compilation pertinente d'articles proposant l'état des lieux à un moment - l'année 2000 - du chantier ouvert sur la vie et les engagements politiques de Jean Moulin.
On se souvient que durant toutes les années 90, l'histoire contemporaine de la Seconde guerre mondiale fut secouée par des "révélations", des scandales et des polémiques qui avaient pour objet le premier chef du Conseil National de la Résistance.
Afin de faire le point sur le dossier Jean Moulin et sa place dans l'histoire de la Résistance, les historiens associés au projet conduit par Jean-Pierre Azéma ont planché sur certains aspects de
Jean Moulin face à l'Histoire.
La présentation de la première édition (extrait) :
Ce livre examine les raisons qui ont fait de cette figure un héros national et leurs conséquences sur les représentations de la Résistance elle-même.
En partant de points biographiques peu connus, notammenet ce qu'avait été Moulin avant de devenir Rex, autour desquels dialoguent historiens et témoins, c'est la question de l'engagement résistant qui se trouve posée. (...) Quelle a été l'influence de Moulin sur la réflexion politique de De Gaulle concernant l'après-guerre ? Quelles ont été ses relations avec les chefs de la Résistance intérieure ? Ces interrogation soulignent, en présentant pour la première fois une analyse comparative avec les Résistances étrangères, la spécificité de la mémoire française, la seule à avoir érigé un panthéon de ses héros.
On notera aussi la présence d'un article consacré à l'importance du travail de réfutation de Daniel Cordier et une intervention qui fait le point sur l'affaire Frenay et ses rebonds, intitulé
Du bon usage de l'anticommunisme :
La mémoire de Moulin constitue donc bien un enjeu central et quantitativement croissant, d'autant que son assimilation à un "agent communiste" recevra par la suite le renfort de quelques épigones, Thierry Wolton et Henri Giraud pour ne citer qu'eux.
Bien cordialement,
RC