4e de couverture :
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Brillant officier méhariste, forte personnalité, quoique toujours modeste, "être de lumière" pour certains, François Garbit rallie la France libre en 1940. Il fait partie des premiers Compagnons de la Libération (décret du 23 juin 1941). Il est mort en Syrie le 7 décembre 1941, d'une fièvre typhoïde contractée en service. Ainsi prenait fin, à 31 ans, sa courte et rayonnante carrière.
Les lettres qu'il destinait à sa mère ont été publiées au Caire en 1942 par le Père Margot (Jésuite). Cette édition restitue intégralement le manuscrit original de ces "Dernières lettres". Elles nous font assister, écrivait le père Margot, "au drame intime d'une âme droite qui n'a d'autre crainte que de capituler devant son devoir". François Garbit nous apprend son désarroi en juin 1940, son refus d'accepter la défaite, sa décision d'adhérer au mouvement de la France Libre, la remontée au Tchad avec ses fidèles tirailleurs, la création du B.M.3 (bataillon de marche), la campagne d'Erythrée qui lui apporte la joie de la victoire, le drame du conflit franco-français en Syrie, sa blessure au premier jour, son approche du problème syrien.
La lucidité des analyses contenues dans ces lettres leur confère une valeur exemplaire et permanente.
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François Garbit était un ami d'enfance de l'Abbé Pierre, et vous serez peut-être un peu surpris par l'expression de foi catholique qui émane de ce livre. Même si vous êtes un mécréant, ne vous arrêtez pas sur cet aspect des lettres de Garbit à sa "chère maman". Dès 1942, la France Libre a reconnu en lui son porte-parole et ses lettres privées ont été publiées. On les retrouve à nouveau, 30 ans plus tard, dans l'annuaire de la 1e DFL. Plus que la parole individuelle de Garbit, on peut donc probablement y voir le sens que les Français Libres voulaient donner à leur combat.
Ce livre a, en outre, l'intérêt d'être un témoignage écrit au fur et à mesure des évènements.
Amicalement
Jacques