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Vichy et la Shoah

Enquête sur le paradoxe français

Alain Michel

4eme de Couverture:
Quel rôle joua le régime de Vichy dans l'application de "la Solution finale de la question juive" ? Depuis trente ans, en France, l'affaire semble entendue : le régime de Vichy a été un complice actif du génocide perpétré par les nazis. Pourtant, face à cette thèse officielle, des pierres d'achoppement subsistent : comment expliquer, en effet, que 75% des Juifs vivant en France pendant la guerre aient pu échapper à la Shoah ? Et comment expliquer, aussi, que la France fut le pays d'Europe où les réseaux de sauvetage juifs furent les plus nombreux, les plus actifs et les plus efficaces ? Autant de "paradoxes français". Fort d'une première étude sur les Éclaireurs israélites de France pendant la Seconde Guerre mondiale et fin connaisseur des recherches internationales sur la Shoah, Alain Michel reprend le dossier à sa source. Il présente des chiffres et pose des questions qui dérangent. Ainsi, l'antisémitisme de Vichy, qui distinguait Juifs nationaux et Juifs étrangers, a-t-il vraiment poursuivi les mêmes objectifs que les nazis ? L'existence même du gouvernement de Vichy a-t-elle permis, ou non, de ralentir la machine génocidaire ? Peut-on expliquer l'ampleur des sauvetages, comme le fit le président Jacques Chirac en juillet 1995, par la seule action courageuse des Français qui auraient ainsi pallié les errements de leur gouvernement ? Des questions souvent ignorées du public français et des réponses qui bouleversent notre connaissance de la Shoah en France.

Alain Michel vit en Israël. Docteur en histoire (Sorbonne), il a été le responsable du bureau francophone de l'École internationale pour l'enseignement de la Shoah à Yad Vashem (2004-2009), il est aussi le fondateur et le directeur des éditions Elkana. En décembre 2009, il a abandonné son poste à Yad Vashem pour mieux se consacrer à l'écriture de ce livre achevé à l'American University (Washington DC). Richard Prasquier est président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

Présentation personnelle:

Dés l'introduction,l'auteur annonce la couleur: son livre est grossièrement résumé par ce qui fut déjà écrit par Hilberg au sujet du cas français: «Le gouvernement de Vichy a tenté de maintenir le processus de destruction (des Juifs) à l'intérieur de certaines limites. Quand la pression allemande s'intensifia en 1942, le gouvernement de Vichy se retrancha derrière une seconde ligne de défense, les Juifs étrangers et les immigrants furent abandonnés à leur sort, et on s'efforça de protéger les juifs nationaux ». Alain Michel n'a guère de mal à montrer que cette analyse découle simplement des faits, et que le cas français, pour paradoxal qu'il soit, est assez similaire à celui d'autres pays où les nazis avaient laissé en place un gouvernement autonome, notamment le Danemark, la Bulgarie et la Hongrie d'avant mars 1944, où les Juifs nationaux avaient aussi été protégés. Ce qui fait l'originalité du livre est que l'auteur insiste sur le fait que ces observations banales sont incompatibles avec la « doxa », couramment acceptée et professée, qui se fonde plus ou moins sur les interprétations de Marrus, Paxton et Klasfeld. selon lesquelles il serait inconcevable que Vichy ait pu sauver une partie des Juifs français. Cette contestation de leurs interprétations ne remet pas en cause les apports de ces historiens rigoureux dans le déchiffrage des sources. Alain Michel montre que l'antisémitisme exprimé par les statuts discriminatoires des juifs de 1940 et 1941 n'est pas contradictoire avec, à partir de 1942 la détermination à protéger les juifs nationaux de la déportation. Une autre originalité du livre est de montrer que la xénophobie qui a porté le gouvernement de Vichy à se débarrasser, vers l'Est, des Juifs étrangers, s'était exprimée dés le premier gouvernement Laval, en décembre 1940, par des demandes faites au gouvernement américain, pour réinstaller, à l'ouest, les Juifs allemands expulsés du Bade-Würtemberg. Troisième originalité, Alain Michel montre que ce qui distingue le cas français de tous les autres est la part exceptionnelle prise dans le sauvetage des Juifs par les organisations juives elles-même. Asher Cohen (Persécutions et sauvetages) avait déjà insisté sur ce point, mais Michel montre que si les principaux réseaux de sauvetage Juifs, OSE, MJS et EIS ont pu agir sans avoir à plonger dans la clandestinité jusqu'en automne 1943, il le doivent au contexte particulier de Vichy et même au détestable CGQJ de Vallat. Lorsqu'en conclusion, Alain Michel pose la question « fallait-il dire que Vichy avait sauvé un certain nombre de Juifs ? », il y répond par l'affirmative, ce que le lecteur parvenu à la conclusion avait deviné. Pour écrire noir sur blanc ce que beaucoup pensaient tout bas, il a fallu une bonne dose de courage à l'éclaireur israélite Alain Michel, qui, protégé de sa seule Kippa, ne craint même pas que le ciel lui tombe sur la tête.

 

Editeur : CLD éditions
Date edition : Mars 2012
ISBN ou ref : ISBN 978-2-85443-549-8
Support : livre
Genre : étude historique
Période concernée : de 1939 à 1945
Région concernée : pas de région définie

Proposé par Emmanuel de Chambost le lundi 19 mars 2012 à 15h26

Dernière contribution le mercredi 18 mars 2015 à 07h46

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