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Vichy et la Shoah - Alain Michel
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

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le Glossaire de Francis a trouvé :


Asher (Serge) - Résistance (France)
-

Serge Asher est mieux connu sous le nom de Serge Ravanel, son pseudonyme de résistant. (voir sous Ravanel)


Cohen (Albert)
-

Ecrivain (1895-1981). Né à Corfou, il émigre avec sa famille dans le midi de la France. Au lycée, il aura comme condisciple Marcel Pagnol avant de poursuivre des études de droit à Genève. Il prendra la nationalité suisse en 1919. L'écrivain s'est consacré à imaginer l'épopée de ceux qu'il appellera, au titre d'un de ses romans, "Les Valeureux". En 1968, son roman "Belle du Seigneur" obtint le grand prix du Roman de l'Académie française.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Seconde Guerre Mondiale - SGM
-

Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.


Vallat (Xavier) - Vichy
-

(1891-1972) Issu d'une famille royaliste, enseignant dans une institution religieuse, catholique intransigeant, mutilé de la Première Guerre mondiale, Xavier Vallat entre en politique en 1919. Il ne cessera d'afficher sa haine du parlementarisme, de la gauche, des étrangers et des juifs. On sait, par exemple, comment il se déchaîna contre Léon Blum en 1936.
En 1940, Pétain le nomme Ministre des Anciens Combattants et le charge d'organiser la Légion française des Combattants créée en août 1940. Le 29 mars 1941 il est nommé à la tête du Commissariat général aux Questions juives. C'est lui qui appliquera le premier Statut des Juifs promulgué en octobre 1940 et préparera le second statut promulgué le 2 juin 1941. Le 6 mai 1942, il cède la place à Louis Darquier de Pellepoix encore plus virulent antisémite que Vallat.
Arrêté à la Libération, il sera condamné à l'indignité nationale et dix ans de prison. A l'issue de sa peine, il dirigera un journal royaliste dans les années 60.


Yad Vashem
-

Institut pour le souvenir des martyrs et des héros de la Shoah. Créé en 1953, une des tâches de l'institut fut de reconnaître les non-Juifs qui, au péril de leur vie, ont sauvé des Juifs des pays occupés sous la botte nazie et leurs acolytes. Une commission de droit public fut créée dans le cadre du Yad Vashem pour décider, d'après les témoignages et les documents présents, si les candidats répondaient aux critères de reconnaissance.
La personne (physique ou morale) reconnue est honorée du titre de "Juste parmi les nations".


CGQJ - Commissariat général aux questions juives - Vichy
-

Créé par la loi du 19 mars 1941, le CGQJ a mission de "gérer" la "question juive". A sa tête est nommé Xavier Vallat, l'auteur sinon l'inspirateur du statut des Juifs de juin 41. En mai 42, Vallat, jugé trop mou, est remplacé par un extrémiste, habité par une haine frénétique des Juifs: Louis Darquier mieux connu sous le nom de Darquier de Pellepoix.


DC - Division de cavalerie

Dans ce texte :

Vichy et la Shoah

Enquête sur le paradoxe français

Alain Michel

4eme de Couverture:
Quel rôle joua le régime de Vichy dans l'application de "la Solution finale de la question juive" ? Depuis trente ans, en France, l'affaire semble entendue : le régime de Vichy a été un complice actif du génocide perpétré par les nazis. Pourtant, face à cette thèse officielle, des pierres d'achoppement subsistent : comment expliquer, en effet, que 75% des Juifs vivant en France pendant la guerre aient pu échapper à la Shoah ? Et comment expliquer, aussi, que la France fut le pays d'Europe où les réseaux de sauvetage juifs furent les plus nombreux, les plus actifs et les plus efficaces ? Autant de "paradoxes français". Fort d'une première étude sur les Éclaireurs israélites de France pendant la Seconde Guerre mondiale et fin connaisseur des recherches internationales sur la Shoah, Alain Michel reprend le dossier à sa source. Il présente des chiffres et pose des questions qui dérangent. Ainsi, l'antisémitisme de Vichy, qui distinguait Juifs nationaux et Juifs étrangers, a-t-il vraiment poursuivi les mêmes objectifs que les nazis ? L'existence même du gouvernement de Vichy a-t-elle permis, ou non, de ralentir la machine génocidaire ? Peut-on expliquer l'ampleur des sauvetages, comme le fit le président Jacques Chirac en juillet 1995, par la seule action courageuse des Français qui auraient ainsi pallié les errements de leur gouvernement ? Des questions souvent ignorées du public français et des réponses qui bouleversent notre connaissance de la Shoah en France.

Alain Michel vit en Israël. Docteur en histoire (Sorbonne), il a été le responsable du bureau francophone de l'École internationale pour l'enseignement de la Shoah à Yad Vashem (2004-2009), il est aussi le fondateur et le directeur des éditions Elkana. En décembre 2009, il a abandonné son poste à Yad Vashem pour mieux se consacrer à l'écriture de ce livre achevé à l'American University (Washington DC). Richard Prasquier est président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

Présentation personnelle:

Dés l'introduction,l'auteur annonce la couleur: son livre est grossièrement résumé par ce qui fut déjà écrit par Hilberg au sujet du cas français: «Le gouvernement de Vichy a tenté de maintenir le processus de destruction (des Juifs) à l'intérieur de certaines limites. Quand la pression allemande s'intensifia en 1942, le gouvernement de Vichy se retrancha derrière une seconde ligne de défense, les Juifs étrangers et les immigrants furent abandonnés à leur sort, et on s'efforça de protéger les juifs nationaux ». Alain Michel n'a guère de mal à montrer que cette analyse découle simplement des faits, et que le cas français, pour paradoxal qu'il soit, est assez similaire à celui d'autres pays où les nazis avaient laissé en place un gouvernement autonome, notamment le Danemark, la Bulgarie et la Hongrie d'avant mars 1944, où les Juifs nationaux avaient aussi été protégés. Ce qui fait l'originalité du livre est que l'auteur insiste sur le fait que ces observations banales sont incompatibles avec la « doxa », couramment acceptée et professée, qui se fonde plus ou moins sur les interprétations de Marrus, Paxton et Klasfeld. selon lesquelles il serait inconcevable que Vichy ait pu sauver une partie des Juifs français. Cette contestation de leurs interprétations ne remet pas en cause les apports de ces historiens rigoureux dans le déchiffrage des sources. Alain Michel montre que l'antisémitisme exprimé par les statuts discriminatoires des juifs de 1940 et 1941 n'est pas contradictoire avec, à partir de 1942 la détermination à protéger les juifs nationaux de la déportation. Une autre originalité du livre est de montrer que la xénophobie qui a porté le gouvernement de Vichy à se débarrasser, vers l'Est, des Juifs étrangers, s'était exprimée dés le premier gouvernement Laval, en décembre 1940, par des demandes faites au gouvernement américain, pour réinstaller, à l'ouest, les Juifs allemands expulsés du Bade-Würtemberg. Troisième originalité, Alain Michel montre que ce qui distingue le cas français de tous les autres est la part exceptionnelle prise dans le sauvetage des Juifs par les organisations juives elles-même. Asher Cohen (Persécutions et sauvetages) avait déjà insisté sur ce point, mais Michel montre que si les principaux réseaux de sauvetage Juifs, OSE, MJS et EIS ont pu agir sans avoir à plonger dans la clandestinité jusqu'en automne 1943, il le doivent au contexte particulier de Vichy et même au détestable CGQJ de Vallat. Lorsqu'en conclusion, Alain Michel pose la question « fallait-il dire que Vichy avait sauvé un certain nombre de Juifs ? », il y répond par l'affirmative, ce que le lecteur parvenu à la conclusion avait deviné. Pour écrire noir sur blanc ce que beaucoup pensaient tout bas, il a fallu une bonne dose de courage à l'éclaireur israélite Alain Michel, qui, protégé de sa seule Kippa, ne craint même pas que le ciel lui tombe sur la tête.

 

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