Bonjour,
Je viens de lire ceci sur Internet dans une page dont je ne donnerai pas l'adresse parce qu'elle ne marcherait probablement pas à partir de celle-ci :
*** ... est envoyé en camp disciplinaire en Algérie après avoir refusé de prêter le serment d'allégeance au Gouvernement de Vichy. Il entre à la 1ère D.F.L. lors du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord et il combat dans divers groupes de Tabors Marocains en Tunisie, en Sicile, puis en Italie où il est blessé. Le 16 août 1944, il débarque au sein du Bataillon de Marche n°24 de la 1ère D.F.L. à la Croix Valmer en Provence et participe à la Libération de Lyon, le 3 septembre 1944. Il connaît ensuite les combats d'Alsace où il est blessé et fait prisonnier dans l'offensive allemande sur Strasbourg.***
Evidement, il est difficile de comprendre comment il a pu entrer dans la 1e DFL début novembre 44 alors qu'il est en Algérie et la DFL en Egypte, puis combattre avec elle en Sicile alors qu'elle n'y met pas les pieds et avec des Tabors qui n'en ont jamais fait parti. Gageons qu'il s'agit d'une simple erreur de transcription.
Par contre, le BM24 est bien un bataillon de la DFL et il s'illustra magnifiquement lors de la dernière contre offensive Allemande en Alsace, au prix de son "anéantissement".
Vous trouverez le récit de ce combat ici :
L'histoire des débuts de ce BM24 est également intéressante. Il est issu de la garnison de Djibouti qui resta isolé dans ce verrou de la mer rouge durant 2 ans et demi. Le Général Legentilhomme qui la commandait tenta en vain de la rallier à la France Libre en juillet 40 et il dut céder la place à un envoyé de Vichy, le général Germain (dont le fils était Français Libre).
Après le débarquement américain, les partisans du retour dans la guerre furent de plus en plus nombreux et fin décembre sous la pression Interne et externe des FFL (commandée par Raynal), Djibouti revient dans le camp des alliés.
Il me semble que ces évènements prouvent deux choses. Qu'il y avait dans les territoires contrôlés par Vichy des personnes qui attendaient impatiemment de reprendre le combat avec les alliés mais aussi que ce n'était en rien un souhait partagé par tous et que ce retour au combat ne s'est fait que contraint et forcé pour un très grand nombre.
L'illusion d'un retour spontané de l'armée d'Afrique dans la guerre, avec un simple cafouillage de quelques jours entre le 8 et le 11 novembre, est décidément démentie partout ou les Américains n'ont pas employé la manière forte.
Amicalement
Jacques
PS : un document accablant