Bonsoir,
L'observateur étranger suit d'un oeil perplexe le remue-méninges ou le remue-ménage - c'est selon - qui brusquement enflamment les médias français à la parution d'un ouvrage "dérangeant". L'observateur étranger se demande quelle est la part de nobles sentiments, la part d'hypocrisie, la part de règlements de comptes, etc... qui animent les uns et les autres.
A se demander si la France politique et surtout militaire n'est pas allée se battre en Indochine et puis en Algérie pour effacer l'humiliation de la débâcle de 1940? La guerre d'Algérie apparaissait comme une belle victoire (Enfin!Disait-on!). Mais ne voilà-t-il pas que "l'homme providentiel", porté au pouvoir, accordait l'indépendance à l'Algérie et indirectement la victoire à l'ennemi irréductible. Que de rancoeurs en ont résulté! Et de se demander si la tragédie des harkis n'est pas, pour certains, un prétexte commode pour déboulonner de son piédestal celui qui les a privés d'une victoire tant attendue? Je puis me tromper mais il me semble que le massacre des harkis était à peine évoqué dans les années 1970-1990. L'indépendance algérienne était inéluctable, chacun en convient aujourd'hui. Il fallait donc trouver autre chose pour exprimer les frustrations et ce, en toute bonne conscience. Dommage car le débat pourtant nécessaire sur les responsabilités, celle du général de Gaulle en particulier, celles des autres également, s'en trouve biaisé.
Bien cordialement,
Francis. |