J'ai plus de facilité à comprendre (et peut être excuser) la bestialité et la violence que l'absence de réaction.
La première attitude on peut l'expliquer. Nous portons tous en nous la bête fauve que nous étions à l'origine de l'humanité et il nous faut tout un apprentissage et de nombreuse contraintes pour savoir la garder dans sa cage. Alors bien sûr, si la société en donne l'occasion, les bêtes les moins bien emprisonnées sortirons rapidement, suivies de beaucoup d'autres. Mouvement de foule, match qui dégénère, sentiment d'impunité, ratonade, pogrom, régime extrémiste, guerre ... et les monstres sont lâchés.
Mais la passivité, celle qui ne veut pas voir, qui dit "Ha mais non, les conséquences ne sont pas si graves ! " Ils ne voulaient pas tuer puisqu'ils n'ont pas réussi, ou si peu". Cette passivité là, j'ai du mal à la comprendre.
Pourtant elle nous entoure, elles nous guette, elle nous menace bien plus encore. Et j'en suis probablement un des acteurs malgré toute ma bonne volonté.
C'est cette passivité que mon père a ressenti lui aussi durement, un 28 juin 1940, quand, suivant les ordres de De Larminat, on a demandé dans son escadron qui était volontaire pour continuer la guerre avec les Britanniques. Sur 100, ils furent deux ou trois à faire un pas en avant.
Amicalement
Jacques |