Bonsoir,
J'ignore si l'armée belge, pendant la Première guerre mondiale, sur le front de l'Yser, était experte dans l'art de la logistique. Elle avait une excuse! Elle ne tenait qu'une petite portion du territoire et l'essentiel de ses besoins logistiques - en tout genre - était assuré par ses alliés français et britanniques.
Lorsque le soldat bénéficiait de quelques jours de permission, le Français ou l'Anglais pouvait rejoindre la quiétude du foyer familial. Le Belge, coupé de sa famille, n'avait d'autres ressources que d'errer dans l'arrière-pays à la recherche de rares "satisfactions" frelatées. Les plus audacieux se risquaient jusqu'à Paris pour y dépenser leur maigre solde et y contracter l'une ou l'autre maladie inavouable. Les "ploucs" disait-on!
L'historien belge, Luc De Vos, dans son bilan des victimes du conflit, note que parmi les 44.016 militaires belges morts durant le conflit, 14.059 décédèrent des suites de maladies. Parmi les maladies, le typhus (*), la dysenterie et surtout.... les maladies vénériennes qui, à partir de 1917, provoquèrent de véritables ravages.
Bien cordialement,
Francis.
(*) Une épidémie de typhus fut rapidement enrayée grâce à une campagne de vaccination généralisée. Il n'empêche que le typhus fit près de 12.000 morts dans l'armée française. |