Bonjour,
C'est un excellent choix, Francis, qui prouve que l'on pouvait "à chaud", dans ou juste après les événements dramatiques et chaotiques du printemps et de l'été 40, être capable d'une belle lucidité quant aux élites politiques et militaires de la France battue.
Marc Bloch fut un acteur, un témoin, un chroniqueur et un résistant exemplaire.
On reproche souvent aux passionnés d'Histoire de la deuxième guerre de ne pas essayer de "se mettre à la place" des contemporains de la "drôle de guerre", de la débâcle, de l'Armistice et de Vichy. Si ce reproche me semble souvent justifié, il annonce aussi parfois une tentative visant à excuser les défaillances, l'attentisme et/ou les engagements collabos de contemporains de l'historien fusillé.
Un Marc Bloch, comme un Jean Simon qui vient de nous quitter, l'un à l'intérieur, l'autre à l'extérieur du pays occupé, ont prouvé que la fatalité n'était pas une excuse en 1940.
Bien cordialement,
René Claude |