Un livre, un complément,... - Jeune homme, vous ne savez pas de quoi vous parlez - forum "Livres de guerre"
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Jeune homme, vous ne savez pas de quoi vous parlez / Georges-Marc Benamou

 

Un livre, un complément,... de René CLAUDE le dimanche 10 août 2003 à 23h34

Je suis persuadé que ce livre bien écrit et accessible pourrait être très utile comme complément sur le thème "Des Fondements d'une Ve République ... et de la mémoire française" dans le cadre d'un cours d'Histoire contemporaine destiné à des classes de terminales.
Georges-Marc Benamou, outre une très bonne connaissance de l'histoire de Vichy et de la collaboration, possède, en bon styliste, un sens de la formule qui fait mouche.
En voici deux exemples :

"Il (Mitterrand) aimait Vichy, c'était plus fort que lui, que sa raison et ses prudences de vieux monarque. J'en avais été frappé lors de notre deuxième séance de travail en vue des "Mémoires interrompus"(Odile Jacob, 1996) Je lui avais amené une phrase parfaite - la dernière qu'inscrivit Georges Mandel sur son carnet avant d'être exécuté dans la forêt de Fontainebleau : "Vichy Bibliothèque Rose, Terreur blanche, marché noir."
Il avait répondu : "Ah, Vichy...!" Tout était là. Il aimait Vichy comme on se souvient de son premier flirt, de ses premiers "ébrouements" - c'est le mot qu'il avait employé pour me parler de son arrivée là-bas début 1942. Il aimait Vichy, et dans l'éclair insouciant de son oeil on trouvait alors les aveux que les investigateurs ne lui auront jamais extorqués." (p.84-85)

Et, un peu plus haut, à propos d'une rencontre entre Papon et Mitterrand :
"Vichy, "ils" en avaient été tous les deux. Cela valait bien des indulgences, une complicité secrète, cette inimaginable solidarité d'un demi-siècle : ce signe - ce regrad - était un code pour ces clandestins qui ne s'étaient jamais perdus de vue. Il y avait entre les anciens de Vichy - j'avais commencé à le comprendre - ce "je ne sais quoi" qui cinquante ans après restait collé à leur peau, à leur âme, à leurs mots, et à leur allure, avec autant d'imprégnation que l'engagement gaulliste chez les Français de Londres. On reconnaissait un gaulliste du 18 juin à son caractère DERAISONNABLE, abrupt, net un peu fêlé, jusque dans la vieillesse; tandis qu'un vichyste était et restait plus énigmatique, comme un élégant asthmatique.
Vichy ne les avait jamais quittés, ni lui, ni Papon, ni les autres."
(p.64)

L'Histoire, la mémoire et le style pour les raconter aujourd'hui...

Bien cordialement,

René Claude

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