Il n'est pas toujours évident d'imaginer sous les silhouettes de ces sexagénaires et de ces septuagénaires souriants ou émus dans les documentaires les activistes qui étaient prêts à tout pour défendre leurs idées il y a un peu plus de 40 ans.
L'OAS fut - et reste bien - une nébuleuse.
L'un des paradoxes, et non des moindres, de cette armée clandestine du désespoir s'exprima par la diversité idéologique de celles et de ceux qui formèrent l'OAS. Ce qui peut expliquer la difficulté qu'eurent les multiples tendances à se mettre d'accord sur des chefs et une ligne commune, ainsi que Vincent Quivy le souligne dans les liens entre ses portraits.
L'OAS compta dans ses rangs d'anciens partisans du Parti Communiste Algérien qui faisait un très bon score dans les quartier des "petits blancs" des villes algériennes jusqu'à la fin des années 30, mais aussi des pétainistes, des royalistes, quelques free french, des chrétiens-sociaux, des intellectuels fascistes, etc, etc. Et Jusqu'à leur commandant, Raoul Salan, qui eut longtemps la réputation d'être un vrai général républicain et franc-maçon.
Là réside peut-être la question de l'approche pour des études historiques d'une organisation plurielle et divisée...
Cordialement,
René Claude |