Le fait qu'Abetz, peut-être à l'initiative d'Hitler, demande à Charles Bedaux, sur le point de partir en Algérie, de bien vouloir s'enquérir auprès de Weygand si celui-ci accepterait de participer à un nouveau gouvernement de Vichy après le renvoi de Laval, constitue-t-il un acte de trahison ou non ? A cette époque, janvier 1941, Charles Bedaux était citoyen d'un pays encore neutre, les Etats-Unis. Les autorités françaises avec lesquelles Charles Bedaux étaient en relation, étaient parfaitement au courant de ce voyage même si le but de la rencontre avec Weygand restait flou hormis la question des houillères de Kenadsa et n'ont pas fait obstacle à l'admission d'un "agent allemand" dans l'empire colonial comme le souligne François Delpla (Hitler et Pétain, p.252).
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