De rien. J'ai un peu cherché dans mes bouquins et documents, mais je n'ai rien trouvé de précis. Pour ce qui est des miliciens, dans son Histoire de la Milice (Fayard, 1969), Jacques Delperrié de Bayac indique, page 602, qu'au début 1945, Darnand ordonne au chef Pincemin de former, au camp d'Heuberg en Allemagne, un bataillon avec les 7 à 800 "clochards de la Milice" (expression de Darnand !), les "bras cassés" "jugés indésirables" (expressions de Delperrié de Bayac) ou inaptes à la Charlemagne et même à l'usine parce que trop jeunes, ou trop vieux, ou mal en point… En fait, c'est le chef Carus qui forme un bataillon d'environ 500 hommes (dont 200 de moins de vingt ans selon Pierre Giolitto dans son Histoire de la Milice, Tempus, page 493) avec un armement français : trois compagnies de fusiliers-voltigeurs (fusils MAS 36 et F.-M. 24-29), une compagnie lourde d'appui (mitrailleuses de 8 mm modèle 1907 et mortiers de 60 mm modèle 1935) et une compagnie hors rang de commandement et des services.
A cette unité, il faut ajouter les 400 hommes que Darnand a emmenés à Sigmaringen.
Cependant, en mars, le bataillon Carus suit Darnand en Italie du Nord et il ne reste plus qu’environ 250 hommes, plutôt "éclopés", au chef Pincemin demeuré au camp d'Heuberg. Vers le 20 avril, Bout de l'An ordonne à Pincemin de gagner l'Italie du Nord avec ses hommes, et ceux-ci se rendent effectivement à Bolzano. A mon humble avis, fin avril 1945, il ne devait plus y avoir de miliciens un tant soit peu opérationnels et combatifs en Allemagne du sud-ouest, à part, peut-être, quelques tireurs isolés (les 7 hommes, dont Joannès Tomasi, du capitaine Besson-Rapp en Forêt-Noire ? que mentionne Delperrié de Bayac à la page 603 de son livre)… |