Il faut tout de même admettre qu'il est compliqué de concilier un accord secret avec un futur ennemi de l'Allemagne et une quelconque bienfaisance envers précisément cet ennemi. En tout cas les révisionnistes suisses n'y sont pas parvenus se contentant à la fois de reprocher ces accords et de ranger Guisan du côté nazi, sans démonstration.
Je reviens une fois de plus sur l'anticommunisme car en fait c'est en grande partie cette attitude qui est reprochée aux dirigeants suisses, tous de droite. Il est bien évident qu'une personne de droite ne peut pas être à la fois de droite et en faveur du communisme. C'est comme si l'on demandait, à contrario, à un communiste de parler en faveur du libéralisme.
Maintenant il y a plusieurs aspects de la droite, il y l'aspect économique et l'aspect identitaire, patriotique.
Or même ce dernier aspect de la droite suisse conservatrice dément toute collusion idéologique avec le nazisme et c'est encore le principe de base de la Défense spirituelle qui le démontre:
La conception suisse de l'Etat n'est pas née de la race, n'est pas née de la chaire, elle est née de l'esprit; Philippe Etter Conseiller fédéral
Par contre on ne peut nier qu'une partie de la droite économique lorgnait du côté....allemand comme cela a été abondamment expliqué, entre autres, dans le rapport Bergier.
Donc si collusion il y eut avec les nazis, ce fut certainement au niveau de l'anticommunisme tout en rappelant que les socialistes le furent également et pas des moindres:
Par exemple le socialiste Otto Pünter à la p.123 de son livre Guerre secrète en pays neutre
Ma décision de collaborer avec Rado n'eut rien à voir avec mes opinions politiques et mon opposition au communisme Pünter avait agi en faveur des Républicains espagnols.
Il faut tout de même souligner que l'attitude des communistes, en été 40, était clairement dirigée contre l'armée suisse, contrairement aux socialistes.
Conclusion d'une attitude suisse en faveur des Allemands:
1. anti communisme
2. milieux économiques avec les profiteurs de guerre habituels
Pour le reste le peuple et l'armée étaient décidés à se défendre. |