Voilà encore un témoin important qui révèle son histoire. Et quel témoin ! Son livre est passionnant car il nous montre quelle fût la lutte antifasciste menée par Otto Pünter avec les autorités.
1° L'homme public
Originaire de Stäfa (Zurich), Otto Pünter est né le 4 avril 1900 à Berne. Après ses études au Gymnase (Lycée) de cette ville, il fit un apprentissage commercial à Neuchâtel, puis séjourna pendant plusieurs années à l'étranger, notamment en Espagne, en France et en Angleterre, pour étudier les langues. En 1928, il fonda à Berne l'agence de presse "Insa" (Information SA) dont le but principal était la diffusion de nouvelles antifascistes et antinazies. De 1939 à 1956, il dirigea le service de presse socialiste suisse. Ses collègues lui confièrent la présidence de l'Association des journalistes accrédités au Palais fédéral, puis la présidence de l'Association de la presse bernoise. En 1948, il obtint le prix du journalisme de la ville de Turin. En 1956, il fut appelé à la fonction de chef de presse de la Société suisse de radiodiffusion et télévision: il occupa ce poste jusqu'à la fin de 1965, date à laquelle il prit sa retraite. Depuis, il est juge de district à Berne. La compagne de sa vie, née Marta Neuroni est d'origine tessinoise.
2° L'agent secret
En contact dès 1929 avec des mouvements antifascistes clandestins d'Italie, puis d'Autriche et d'Allemagne, Otto Pünter déploya lui-même, pendant la guerre d'Espagne et surtout pendant la Seconde guerre mondiale, sous le nom-code de "Pakbo", une intense activité d'agent secret et de chef de réseau. Il eut des liaisons suivies avec des SR alliés, soviétiques notamment, et avec la Résistance de plusieurs pays d'Europe. Il cessa toute action clandestine dès la fin de la guerre
Table des matières:
Pourquoi ce livre ?
La Suisse en danger
Le fascisme
La menace nazie
L'apparition des fronts
Les mesures défensive des autorités
Les contre-offensives
Comment cela a commencé
Le vol de Bassanesi au-dessus de Milan
Les fascistes suisses d'observance italienne
Mussolini n'aimait pas pas les Fronts hitlériens
Collaboration avec le groupe "Adula"
L'"Affaire Fonjallaz" éclate
Sur les traces des régicides de Marseille
Fonjallaz frappé par le destin
L'agent 10010 de la Gestapo
La guerre d'Espagne
De l'information au "renseignement"
La clandestinité
Première mission
Un nommé Nicola
La conférence de Nyon
Du bon usage de la valise diplomatique
L'affaire Bernabè Toca
Göring et Göbbels organisent une "attaque aérienne"
La course de la deuxième guerre mondiale
Le temps de guerre
Signification de l'espionnage
Le "Bureau H"
Rudolf Roessler, "maître espion"
Le groupe "Pakbo" en action
Méthodes de transmission
Collaboration avec la Russie
Le réseau Rado
La guerre à l'Est
Le SR suisse et le général SS
Chiffrage
Messages radio
Le dernier bluff des nazis
L'"accident technique" de Rado
Epilogue judiciaire
La guerre psychologique
Echo des mouvements de résistance
En Allemagne
En France
En Italie
En Autriche
Ailleurs en Europe
La politique de neutralité
Reproches injustifiés
Quelles concessions a-t-on faites à l'Allemagne ?
Les "listes noires" des Alliés
Le contrôle de la presse
La censure pendant la guerre
La politique des réfugiés
La protection d'intérêts étrangers
Réflexion finale
Notes de Marc Payot