Cela fait déjà une dizaine d'année que je travaille à remonter la filière des informateurs des Rote Drei et de Rudolf Rössler. C'est à peu près chose faite avec les personnes, les dates et les informations.
Fort de ce travail, je suis contraint de vous exprimer que vos affirmations sur l'Amiral Canaris me semblent très injustes, probablement parce que vous ne le comprenez pas, que cela vous trouble et que ce doute le rend coupable à vos yeux.
J'ai eu l'occasion (et la chance) de pouvoir en parler avec Heinz Höhne alors que cet historien hors pair était encore des nôtres.
Si je ne peux encore cerner la personalité de l'Amiral autant que j'ai finalement pu le faire pour schellenberg après près de quarante ans d'études, je puis déjà vous assurer respectueusement que Monsieur Kerjean (qui n'est pas aussi soigneux ou rigoureux que vous dans ses raisonnements) et vous même, apparament, faites fausse route.
Il faut que je finisse la rédaction de "Le fil d'Arianne" répondant au "Labyrinthe" de schellenberg avant de poursuivre plus avant sur la personalité de l'Amiral Canaris, simple dans ses lignes de fonds et, je l'admets, éminament complexe dans ses manifestations.
N'ayant, comme vous le savez, aucun gout pour le sensationel et aucune échéance autre que celle que peut fixer la conscience, je ne peux développer ici plus avant mais permettez moi avec le respect que je vous porte, de vous demander de ne pas vous avancer trop avant non plus.
Par exemple "l'amitié" avec heydrich est totalement inventée et j'en donnerai la preuve le temps venu. A titre d'exemple, l'orchestre de chambre est bien postérieur au stage de cadet sur le navire école Berlin et a surtout pour but pour Canaris, d'entrainer de son côté le jeune schellenberg qui y joue du violoncelle... Et ne m'objectez pas qu'après s'être fait virer de la marine comme un malpropre, le très vindicatif heydrich avait gardé une affection pour elle et ses amiraux... Nous aurons l'occasion d'en reparler, mais pas trop vite, hélas... |