Belle leçon d'attention et d'équité.
Cependant, sur le coeur de l'affaire, qui me semble être le pilotage de Pétain et de sa "France" par Hitler, quelques bribes, dont une seule directe :
"L'existence du gouvernement de Vichy elle-même ne découle pas
seulement des manœuvres de Pétain et de Laval pour arriver au pouvoir, mais aussi de la politique
d'Hitler qui voulait avoir quelqu'un comme Pétain à la tête de la France. Indéniablement, la
détermination relativement faible de Hitler à appliquer la Solution finale en France est un facteur
explicatif de ces fameux 75
%. Dira-t-on pour autant que Hitler a sauvé des Juifs de France
?"
Ce que j'appellerai "bribes indirectes", c'est d'une part l'affirmation, réitérée et bien argumentée, suivant laquelle le sauvetage des Juifs par des particuliers n'était réprimé ni par Vichy ni par les Allemands, d'autre part l'information suivant laquelle les salariés juifs de la CSF, repliés à Lyon par l'employeur, n'ont nullement été déportés ou inquiétés après l'invasion de la zone sud.
Dans les deux cas, la décision, du moins au niveau du principe, ne pouvait guère être qu'adolfienne. Elle mérite en tout cas d'être désormais, et avec zèle, traquée comme telle.